La Bataille de Stonne

 

 

Table des matières

 

Recherche  documentations  et texte de Philippe Barreaud.

Sources de sa  recherche  ( cartes et textes): HS Bataille, de Eric Denis

 

Avec la  participation des membres des CBA, concernant les diverses recherches de documents, de photos, réalisations des maquettes, des dioramas....

Avec: Bernard Landrin, Bernard Sauvat, Stéphane Vitali, Anthony Vitali, Yann Chevalier, Fred Walter, Alain Barniaud.

 

Chapitre premier:

(après chapitre neuf de table des matières)

 

La Bataille de Stonne, par Philippe Barreaud, d'après HS Bataille, de Eric Denis.

  Le site de Stonne

  Histoire de la bataille, avec les forces allemandes et les forces françaises

  Histoire du char Riquewhir et de son équipage.

Projet.Diorama

Revue de détails des améliorations à apporter à la maquette du char.

 

Chapitre deux

Réalisation et montage intégral de la maquette du char par Anthony.

 

Chapitre trois.

Peinture du char, par Stéphane et Anthony.

 

Chapitre quatre

Suite et fin de la peinture du char.

 

Chapitre cinq

Peinture des figurines du commerce par Bernard Sauvat

Début du modelage, de la création des figurines par Bernard Landrin.

Le canon anti-chars, pack 36 et sa maquette, par Stéphane.

 

Chapitre six

  Motos et side-car: BMW R 75 et Zundapp KS-750.

  Maquette de BMW R75, par Yann.Toutefois, cette maquette ne sera pas présente sur le dio, car cette moto ne fut pas présente sur le terrain des opérations..

 

Chapitre sept.

Autre moto. Maquette, par Alain.

 

Chapitre huit

Réalisation du diorama, par Anthony et Alain.

Structure et réalisation du relief. Réalisation de la route.

Modelage du paysage.

La suite de la réalisation des figurines, par Bernard Landrin.

Mise en place de la végétation. Les produits utilisés.

Réalisation d'un fil de fer barbelé.

 

Chapitre neuf.

Suite de la réalisation du décor

Amélioration, empoussiérage et peinture du revêtement de la route.

 

Chapitre dix.

Suite du décor de la ferme des Ardennes et tous ses détails.

Les poteaux électriques et leurs câbles.

 

 

 

 

 

 

 


BATAILLE DE STONNE,MAI 1940

 

Cadre géographique

 

Vous ne connaissez pas Stonne ? c’est pourtant facile à trouver, … ‘’ Stonne , c’est dans les ch Ardennes …’’

 

Oui je sais, … mais je n’ai pas pu résister…

 

Stonne : un petit village du nord est de la France. Le village est situé dans le département des Ardennes en région Champagne-Ardenne. Le village de Stonne est distant d’une trentaine de kilomètres au sud de Sedan dont il domine la plaine, ce qui en fait un objectif d’importance..

 

 

 

 

 

 

Stonne, en 2018

 

Petit bourg tout en longueur, comme beaucoup dans cette région, allongé sur une ligne de crête orientée est-ouest, il ne fait pas plus de 300 mètres de long, avec trois rues principales disposées en patte d’oie. Il est limité par le château d’eau à l’ouest et un monticule à l’est appelé le ‘’pain de sucre’’, ce qui en fait un observatoire panoramique de première qualité.

 

Sa face nord monte en pente moyenne en venant de la Meuse et sa face sud descend en pente douce vers les Grandes et Petites Armoises et le bourg de Tannay. Ce petit village composé d’une douzaine de fermes fut attaqué avec détermination par les Allemands et farouchement défendu par les Français
Le village est situé à trois cents trente-cinq mètres d’altitude en bordure d’un plateau dominant la plaine de Sedan. C’est à partir de là que pouvait partir une contre-offensive française destinée à prendre de flanc les divisions blindées allemandes et couvrir l’aile gauche de la ligne Maginot. Pour les Allemands, un emplacement comme Stonne permettait d’assurer confortablement les arrières de leurs forces offensives.

 

 

Situation militaire

 

 

Le 10 mai 1940 l’armée allemande est passée à l’offensive contre la France . Après avoir traversé les Ardennes belges, une partie a obliqué vers le sud et après s’être attaquée à la région clé de Sedan  continue son avance à marches forcées. le groupe d’armées A ( Général Guderian), avec en premier échelon ses formations de chars (le gruppe Hoth et le panzergruppe Von Kleist) ( Le Panzergruppe  est une unité de la taille d'une armée allemande dans la Wehrmacht ), lance l'attaque principale au centre de la ligne de front et atteint ainsi la Meuse le 12 au soir, la franchissant en force le lendemain

 

.MISSION : Protéger le flanc sud de l'offensive allemande vers la Manche :

 

 et donc prendre les hauteurs de Stonne , en aménageant un couloir de sûreté à son sud interdisant toute contre attaque française.

 

 

 

 

 

Prélude à la bataille et forces en présence :

 

 

 

le XIX Armee-Korps ( motorisé ) de Heinz Guderian s’établit sur la rive sud la Meuse dans l'après-midi du 13 avec trois divisions blindées face au 10 ème Corps d’Armée français (X CA du général Grandsard, relevant de la 2ème Armée du général Charles Huntziger). Les Allemands forment une tête de pont qu'ils étendent encore pendant la nuit, à l'aube du 14 celle-ci est comprise entre les rivières Bar  et Ennemane, et profonde jusqu'au sud du bois de la Marfée, sur la ligne d'arrêt .

 

Guderian fait pousser la 10e Panzerdivision de Ferdinand Schaal et l’Infanterie-Regiment Grossdeutschland vers le sud.  Le regiment Grossdeutschland est à l’époque considéré comme infanterie d’élite dont le moral est au plus haut, l’instruction parfaite et les matériels parmi les meilleurs et les plus récents. Régiment d’infanterie, Il dispose en outre d’un bataillon de chars lourds. Plus tard, en Russie, chargé principalement de la lutte contre les partisans il entretiendra une réputation de dureté implacable .

 

le XIX. Armee-Korps (mot.) se réorientera vers l'ouest une fois la Meuse passée, son objectif lointain étant la mer. Toutefois les Allemands ont bien détecté les blindés du 21e CA qui constituent une menace sur le flanc gauche de la progression de leur corps d'armée.

 

Le 14 mai au soir, Guderian fixe les ordres pour le lendemain à la 10. Panzer-Division et à l’IRGD  ( Infanterie Regiment Grossdeutschland): ces unités doivent atteindre et tenir « la ligne canal des Ardennes-Stonne- Meuse afin de protéger le flanc sud de son corps d'armée qui progresse vers l'ouest. Par cet ordre, cette volonté de pousser vers le sud alors que l'offensive principale est orientée vers l'ouest, Guderian s'oppose à ce qui a été planifié, et ainsi à ses supérieurs, comme Von Kleist  . Si Guderian tient tant à ce que les Allemands prennent et tiennent les hauteurs de Stonne, c'est non seulement pour que la tête de pont soit suffisamment grande pour l'écoulement des troupes et profonde (deux à trois fois plus profonde) pour éviter les tirs d'artillerie française sur les points de franchissements sur la Meuse. Cette défense par l'attaque doit ainsi empêcher toute contre-attaque française contre la tête de pont.

 

Réaction française : montée en ligne du 21 corps d'armée

 

Mission : Interdire la crête de Stonne à l’ennemi pour permettre une éventuelle contre-attaque française en vue de reprendre la Meuse de Sedan.

 


Les Français se préparent à contre-attaquer pour le lendemain 14 mai afin de repousser les Allemands de l'autre côté de la  Meuse .  le XXIè Corps d’Armée (général Jean Flavigny) dispose de cinq divisions (notamment la 3ème division cuirassée de réserve  3ème DCR et la 3ème division d’infanterie motorisée 3ème DIM) . De son côté le X CA s'apprête à mener sa propre contre-attaque, mais sans coordination aucune avec celle du XXI , alors qu'ils se fixent les mêmes objectifs : en effet la 2e armée semblant estimer le X CA comme n'étant plus opérationnel, n'a pas tenu compte de sa présence pour préparer l'attaque du XXI CA . Pourtant, seule l'attaque du X CA a lieu, mais elle échoue . Le XXI CA se place alors en défense face à la tête de pont allemande, les chars sont ainsi dispersés pour constituer des « bouchons » . Une telle suite d’incohérences dans le commandement laisse préfigurer les désastres à venir malgré le courage sans borne des combattants sur le terrain…

 



 

La bataille qui va s’en suivre s’appelle un combat ou une bataille de rencontre.( une bataille de rencontre est un combat se déroulant lorsque deux forces armées en transit, se déployant ou se repliant doivent subitement se faire face, sans avoir pris préalablement le temps de fortifier des positions défensives ou de planifier une offensive.)

 

 

Ordre de bataille

 

La bataille mobilisa au total pas moins de 90 000 soldats et 300 chars allemands, 42 500 soldats et 130 chars français. Mais il convient de ne pas prendre ces chiffres de façon brute. On n’entasse pas 90 000 hommes dans un périmètre de 300 mètres par 100 . De même 300 plus 130 chars y seraient un peu à l’étroit. Il faut comprendre un terrain beaucoup plus étendu ( revoir le plan Guderian) et un espace-temps beaucoup plus long, du 15 au 27 mai, avec une arrivée progressive des unités dans la zone. Néanmoins, cela reste quand même une ‘’belle affaire’’. …

 

 

Forces françaises

 

XXI e Corps d’Armée (XXI CA)

 

·         3e division cuirassée (3e DCr )

 

o    5e demi-brigade (dite lourde, équipée de 39 chars B1Bis par bataillon)

 

§  41e bataillon de chars de combats (41e BCC)

 

§  49e bataillon de chars de combats (49e BCC)

 

o    7e demi-brigade (dite légère, équipée de chars H35 et H39 par bataillon)

 

§  42e bataillon de chars de combats (42e BCCG)

 

                45e bataillon de chars de la gendarmerie (45e BCCG) Créé le 13 novembre 1939 à la suite d'une directive ministérielle du 26 octobre 1939, le 45e BCCG est constitué de militaires volontaires en provenance du groupe spécial de Satory et de larmée de terre, notamment du 505e régiment de chars de combat de Vannes. Il compte 21 officiers, 276 sous-officiers et 269 caporaux et chasseurs, soit un effectif total de 566 hommes sous le commandement du chef d'escadron de gendarmerie Bézanger. Équipé de chars légers Hotchkiss H39.

 

o    16e bataillon de chasseurs portés équipés d’automitrailleuses lourdes et de chenillettes.

 

o    319e régiment d'artillerie tractée tous terrains

 

·         3e division d’infanterie motorisée (3e DIM)

 

o    6e groupe de reconnaissance de division d’infanterie (6e GRDI)( chevaux, automitrailleuses, chenillettes et canons légers antichars de 25 mm).

 

o    51e régiment d’infanterie (51e RI)

 

o    67e régiment d’infanterie (67e RI)

 

o    91e régiment d’infanterie

 

o    42e régiment d'artillerie divisionnaire (canons de 75 mm)

 

o    242e régiment d'artillerie lourde divisionnaire (canons de 155 mm)

 

·         4e bataillon de chars léger (4e BCL)

 

 

 

 

Forces allemandes

 

XIV.Armee-Korps (mot)

 

·         10. Panzer Division (10. PzD)

 

anzer-Brigade 4

 

- Panzer-Regiment 7 (3 bataillons de chars soit au 10 mai 1940 : 80 Panzer I et II, 45 Panzer III et IV, 9 chars de commandement)

 

Panzer-Regiment 8 (3 bataillons de chars soit au 10 mai 1940 : 77 Panzer I et II, 45 Panzer III et IV, 9 chars de commandements16)

 

   - Schützen-Brigade 10

 

 - Schützen-Regiment 69

 

  - Schützen-Regiment 86

 

   Artillerie-Regiment 90 (trois groupes)

 

   Panzer-Aufklärung-Abteilung 90 (groupe de reconnaissance)

 

 

         Infanterie-Regiment Grossdeutschland (IRGD)

 

VI Armee-Korps

 

        16. Infanterie Division

 

         24. Infanterie Division

 

 

 

C’est entre le 15 et le 17 mai que les combats ont été les plus rudes et la décision la plus hésitante. Le village est alors tombé aux mains des Allemands, puis repris par les Français et changea ainsi de mains dix-sept fois au cours de ces trois jours. Rien que le 17 mai le village changea 6 fois de mains.

 

l’attaque ayant réellement débuté le 14 mai, à 08h le village était tenu par les allemands, à 09h il était aux mains des français, à 09h30 à nouveau allemand, à 10h30 français, 10h45 allemand, 12h00 français, 17h30 allemand. Le 16 mai à 07h00il était à nouveau français mais  les allemands l’ont repris à 17h00. Resté inoccupé pendant toute la nuit, il est resté allemand jusqu’à 11h00 quand les français l’ont repris. 14h30 retour des allemands, 15h00 des français, 16h30 les allemands, 17h00 les français pour la dernière fois, 17h45 les allemands sont de retour définitivement.

 

Et la population ? si elle plafonnait à environ 45 habitants à la déclaration de guerre, elle n’a pas souffert physiquement sur le moment des combats. Elle avait été évacuée en 1939 car toute la région était classée en ‘’zone de guerre’’.  Le village restera en ‘’zone interdite ‘’ jusqu’en 1944 et c’est seulement à leur retour que les quelques survivants pourront constater l’ampleur des dégâts occasionnés à leur patrimoine. Bien sûr, après avoir ‘’récupéré’’ les matériels qui pourraient leur être utiles, les allemands n’avaient  rien reconstruit ni entretenu pendant la période de l’occupation …

 

L’affaire commence donc dans la nuit du 13 au 14 mai, par les ordres de mouvements du général Flavigny aux troupes du XXIe corps d’armée sous ses ordres. Le général prévoit une contre-attaque vers le nord , mais aucune des deux divisions françaises concernées ne peut exécuter l’ordre. Comme toutes les DIM, l’infanterie de la 3e n’est agencée que pour être transportée par camions. Elle ne dispose d’aucun moyen organique nécessaire à ses déplacements. Or le gros de ses troupes se trouve encore à 25 Km au sud de Stonne. Quant à la 3eDCR est incomplètement formée, certains de ses matériels lui ont été prélevés au profit des 1ère et 2e DCR. Elle ne possède aucun moyen de ravitaillement ou de dépannage tous terrains. De plus, certains de ses chars sont encore en rodage ou montés sur des chenilles d’exercice. Ses engins viennent à peine d’arriver dans la région du Chesne et sont à court de carburant. Plusieurs heures cruciales vont être nécessaires pour les ravitailler. Les unités de chars allemands sont entraînées pour cette nécessité à se former en ‘’lagger’’ ( sorte de parking en plein air , en ordre par compagnie, avec des entrées et des sorties qui favorisent les mouvements ) . Là, des véhicules de ravitaillement déposent le nombre de jerricans pleins devant chaque char et repartent pour une nouvelle mission. Le plein d’une compagnie ne dure pas dix minutes et tout le monde repart ensemble. Mais les français sont adeptes des camions citernes, à pompe manuelle. Un char à la fois. ….

 

Dès 04h00 le 14 mai, il est urgent de s’assurer de la maîtrise du secteur de Stonne . Le 6e GRDI, unité de reconnaissance de la 3eDIM y est envoyé d’urgence. Les cavaliers se forment en deux groupes. Le groupe Est tiendra le secteur de Stonne jusqu’à la ferme des Cendrières, celui de l’ouest se placera dans le bois du Mont -Dieu et s’assurera de l’axe Chemery-Tannay.

 

De son côté la 3e DIM progresse à marche forcée. Ses déplacements s’effectuent à contre sens des réfugiés venant de la région de Sedan et de soldats des 55e et 71e DI en retraite. Les éléments des 67e et 91e RI attteignent néanmoins leurs objectifs. A 10h30 aucun contact n’a encore été établi avec l’ennemi. Mais le général Bertin Boussu apprenant l’échec du 7eBCC et de la 55e DI voisins, décide de redéployer son dispositif un peu en arrière. En fin de journée tout le monde est en place, y compris les allemands de Grossdeutchland ( dans Stonne) qui se font prendre plusieurs prisonniers. 

15mai : au lever du soleil et d’Ouest en Est , nous trouvons le  91e RI installé aux lisières nord du bois du Mont Dieu et le 67e RI dans Stonne  et alentours . Dès 05 heures, après une courte préparation d’artillerie, l’attaque allemande commence. Le détachement se compose de cinq panzers IV suivis de cinq panzer III. Ils progressent lentement, en colonne, par la seule voie d’accès possible pour les véhicules, qui passe à proximité du ‘’pain de sucre’’ et débouche sur l’entrée Est de Stonne

 

 

Le RGD 6 occupe ses positions de départ au nord de la route.

 

Le 1er bataillon du 67e RI est installé défensivement dans les maisons de la lisière Nord du village, plongeant à pic sur les positions de l’infanterie allemande. La position est renforcée par une section antichar de canons de 25mm, en embuscade en enfilement de la route , face à l’Est. Il est aussi renforcé du groupe Est du 6e GRDI avec des automitrailleuses AMD P178 et des hommes de l’escadron motocycliste du GRDI. Mais ceux-ci ne peuvent compter sur aucun soutien , ni en chars, ni en artillerie ( les 42e et 242e RA roulent encore bien au sud vers Stonne), ni en aviation.

 

Le GRDI était la première unité de la 3eDIM à arriver à Stonne. C’est son baptême du feu, mais il se couvrira de gloire tout au long de la Campagne de France ( cité à l’ordre de l’Armée , croix de guerre avec palme) jusqu’à l’armistice. Sur cette photo figurent cinq membres du GRDI dont le lieutenant Gourdain et le maréchal des logis chef Hoquard ( reconnaissable à ses galons en bas de manche).

 

 

 

 

Et sur celle-ci, deux cavaliers, encore le maréchal des logis chef Hoquard et le sous lieutenant Salaberry, ainsi que deux officiers du 67e qui vient de rejoindre, un sous lieutenant et le capitaine de Pertuis

 

Les premiers panzers apparaissent à l’entrée du village. Camouflée derrière un tas de fumier, la pièce antichar la plus à l’ouest du sergent Durand est indétectable. Au plus près il ordonne le tir qui fait mouche. Un deuxième coup atteint le panzer IV ( N° 711) qui tourne sur lui-même, heurte le talus de la route et s’immobilise. Le petit canon lui envoie encore plusieurs coups. Le tireur ajuste le second  Pz IV à 100 mètres …coup au but. Il est sérieusement endommagé.  Le 25 engage alors le troisième char qui s’enflamme et finit par exploser. Toute la colonne est arrêtée. Le sergent Durand ayant saisi que sa chance ne durera pas a fait atteler à une chenillette Renault dissimulée à proximité et s’éloigne.

 


Vues du char 711 après l’armistice, à l’entrée du village.

 

Il est intéressant de noter que ce combat court et brutal s’est déroulé sur la même route et à quelques mètres de celui mené par le capitaine Billotte ( 41e BCC) le lendemain .

 

Vers 11heures, la situation se calme. Devant leurs pertes respectives les deux parties doivent faire un premier bilan. La 14e compagnie panzer-jäger de l’IRGD a perdu 28 hommes, 12 véhicules et 6 pièces de 37. Elle revendique par ailleurs la destruction de 33 chars français, ce qui est pure exagération. De leur côté les pertes françaises sont également lourdes. 4 B1 Bis reviennent avec leur pièce de 47mm provisoirement hors service, les douilles d’obus ont explosé dans les pièces. Certains sont endommagés par des armes antichars dans la grille latérale d’aération  du moteur. C’est le cas du Thiaucourt (N°385) du lieutenant Grasset. Ceci , dûment exploité par la propagande , va  donner naissance à une fausse réputation suivant laquelle là se trpuve le point faible du char alors que la grille est autant blindée que le reste de l’engin. En fin de matinée, la 3e compagnie du 49e BCC, capitaine Caraveo , ne dispose plus que de 3 chars. De son côté le 45eBCCG a perdu 5 chars .

 

Pour les allemands tout est à refaire. Le village est revenu aux français. Le Grossdeutchland a presque épuisé ses munitions.

Les chars français rejoignent leurs positions de départ pour se réapprovisionner. Ceux immobilisés lors de la première attaque sont tirés vers l’arrière. Le /67e RI reste seul pour assurer la défense du village . C’est l’artillerie allemande qui entre en jeu et pilonne lourdement les habitations . Elle est relayée par les stukas, et à 12h30 devant l’intensité des tirs les français décrochent de Stonne. Mais le Grossdeutchland est tellement désorganisé qu’il ne peut rien tirer de la situation, et à 15h30, avec l’appui de quelques chars B1 Bis en état de la compagnie Caraveo les français réinvestissent Stonne, n’y trouvant que quelques isolés.

 

Toute la journée du 15 va se dérouler en combats intermittents mais violents , notamment vers 18h, qui usent le matériel, fatiguent les hommes , permettent d’investir momentanément le village sans pouvoir résister à la première contre attaque.  Combats épuisants qui montrent le courage obstiné des soldats des deux camps, et dont la forme va se répéter pendant la semaine à venir. Les artilleries ont fait de gros dégâts dans le village .

 

 

Seuls les murs porteurs tiennent encore debout. Mais peu de dégâts ont été causés du fait des tirs tendus des chars.


Ce qui restait de l’église de stonne le 15 mai au soir, et telle qu’elle a été reconstruite.

 

Stonne reste française, au moins pour la nuit, un calme trompeur est revenu du fait de l’épuisement dans les deux camps. Cela ne va pas durer…

 

 

Sur le plan, on peut parfaitement voir au nord de Stonne le PC et trois bataillons de l’IRGD , au contact , surtout le 1er bataillon,et les avant-gardes du 8e Panzer un peu en arrière, pas encore déployées ni en mesure d’intervenir. Le village lui-même est occupé par trois bataillons du 67e RI renforcé d’une compagnie du 6e GRDI. Par contre les éléments des 51e et 91e RI sont à l’extérieur Ouest du village appuyés au fossé antichar en lisières Nord du bois du Mont Dieu, avec les 49e BCC et 45e BCCG.

 

 

 

16  Mai -05h00

 

L’artillerie française commence le pilonnage des lisières nord de Stonne et du bois de la Grande-Côte. Rapidement la ville disparait sous un nuage de poussière et les allemands connaissent 45 minutes d’enfer, et ce n’est qu’un début. Le 41e BCC et ses chars B1Bis menés par le commandant Malaguti s’élancent par la route reliant les GrandesArmoises à Stonne. A droite progresse la 3e compagnie du capitaine Delpierre et à gauche la 3e compagnie du capitaine Billotte. Les deux compagnies en formation de combat sont déployées en A, capitaine en tête. Le commandant tombe face à un panzer III qui ouvre immédiatement le feu sans aucun effet sur le char français. La réplique du commandant est rapide et après deux coups du 47 mm de tourelle le panzer prend feu. Les fantassins allemands se dévoilent à quelques centaines de mètres . A 150 mètres ceux-ci se jettent dans le fossé de la route et ‘’font le mort’’. Une rafale de mitrailleuse Reibel française leur montre que personne n’est dupe. De son côté la section du capitaine Billotte prend à partie des pièces antichars dont les servants s’enfuient vers le bois de le Grande Côte. La 3eme compagnie, de Delpierre, quand à elle   se trouve confrontée à une forte résistance autour du château d’eau, site particulièrement dangereux vu sa position élevée dominante. Plusieurs chars ouvrent le feu au canon de 75mm et le château d’eau s’écroule. Douze minutes après le début de l’action l’ensemble des chars lourds s’arrête à 500 mètres des limites sud de Stonne et pilonne la zone à coups de 75.

 

A 05h55, les H39 du 45e BCCG, et les 9e, 10e et 11e compagnies  du 61e RI les accompagnent en marche vers le village. 

 

 

L’affaire est vite réglée , l’artillerie française allonge ses feux et s’en prend aux sorties nord de Stonne. C’est le départ de la deuxième phase. Les B1bis se déploient autour du village , à la recherche d’objectifs

Mais il est temps de présenter un peu mieux le 41e BCC

C’est à partir du Centre Mobilisateur 511 de Verdun que le 41e BCC est créé le 16 novembre 1939 puis cantonne à Aubigny-sur-Nere.

 

·         et beaucoup d'autres fortement diminués; en dehors des combats, des unités seront contraintes à saboter leurs matériels afin qu'il ne tombe pas aux mains de l'ennemi. Le 13 mai, le 41e bataillon qui doit participer à une contre-attaque avec la 3e D.C.R. sur Bulson et Sedan est dissocié:
- la compagnie Gasc (2e) à Louvergny à la disposition d'une division de cavalerie,
- la compagnie Billotte Cette nouvelle unité, équipée de 34 chars Renault B 1 bis, est aux ordres du Commandant Malagutti, rattachée administrativement au 531e Groupe de Bataillons de Chars de Combat (GBCC) et destinée à entrer dans la composition des DCr au début de l'année suivante
Les unités sont commandées par: le Cne Billotte (1ère Cie), le Cne Gasc (2e Cie), le Cne Delepierre (3e Cie), le Cne Cornet(Cie échelon).
La création des quatre Divisions Cuirassées (DCr) de janvier à mai 1940 et les pertes notables subies lors des combats obligent l'Etat-major à de nombreuses réorganisations dans la répartition des bataillons de chars de combat au sein des armées et des groupements auxquels ils sont rattachés.
Le 41e BCC rejoint le 6 avril la 5e ½ brigade de la 3e DCr mise sur pied à Chatou le 20 mars 1940. De mai à juin 1940, au cours des derniers engagements auxquels participeront les BCC, certains seront totalement détruits (1ère), doit barrer la route de Sauville,
- la compagnie Delepierre (3e) ( char N° 340, Somme) en réserve vers Le Chesne.

 

 

·                 Le 15 mai à quatre heures le dispositif ordonné est en place.
Vers 20 heures, le 41e bataillon se porte vers les Grandes Armoises, sauf la 2e compagnie restant à la disposition de la division de cavalerie à Louvergny.

 

·         Le 16 mai, attaque sur Stone à partir de la base de départ du bataillon (rebord nord-est de la dépression des Grandes Armoises). L’action est menée à bien mais un char a été détruit au combat. Un second char, très endommagé sera incendié avant le prochain déplacement. Le bataillon se replie vers la côte 141 (ouest des Grandes Armoises).
Le bataillon rejoint Savigny sur Aisne ou se trouve le PC arrière de la 3e D.C.R. (une quarantaine de kilomètres au sud ouest des Grandes Armoises)

 

·         Le 17 mai, le bataillon apprend qu'il a été dirigé par erreur sur Savigny, qu'il devrait être à Dun sur Meuse la disposition du 18 C.A.
Dès 10h30 avec la 2e compagnie qui l'a rejoint le bataillon se déplace vers Dun sur Meuse (65 km) où il arrive vers 16 h. Un char accidenté au cours du déplacement est hors d'usage.
Le 41 BCC est mis à la disposition de la 6e Di pour une attaque prévue au nord de Stenay le 18 mai.

 

·         Capitaine Billotte, 1re compagnie : Il est le fils du général d'armée Gaston Billotte mort dans un accident de la route sur le front en mai 1940. Il est né le 8 mars 1906 à Paris et mort le 29 juin 1992 à Boulogne-Billancourt. Sorti de Saint-Cyr et de l’École supérieure de guerre, il participe aux combats de la Seconde Guerre mondiale et parvient à ralentir l’avance des chars de Guderian dans les Ardennes. Grièvement blessé dans la campagne de France, il est fait prisonnier à Vadenay le 12 juin 1940.

 

Evadé de l'Oflag II D en Poméranie, il parvient à rejoindre l’URSS où il est emprisonné jusqu’en 1941. Il est échangé contre des soldats soviétiques et rejoint les Forces Françaises Libres en septembre 1941. Promu lieutenant-colonel en décembre 1941, il devient, en mai 1942, chef de l'Etat-major particulier du général de Gaulle. Pierre Billotte est alors nommé commandant en second de la 2e Division blindée du général Leclerc. Débarqué en Normandie le 7 août 1944, il reçoit le commandement de la Brigade blindée de la Division ainsi que le commandement du Groupement Tactique V (GTV). En septembre 1944, il est promu au grade de général de brigade et chargé de former la 10e Division d'infanterie (10e DI) avec des éléments des FFI et des FTP parisiens. En février

1950, il démissionne de son grade et, choisissant la carrière politique, est élu député RPF de la Côte d'Or (1951-1955).

 

Ministre de la Défense nationale et des Forces armées dans le cabinet Edgar Faure (1955-1956), il est élu député UNR-UDT de la Seine et nommé vice-président du groupe UNR à l'Assemblée nationale (1962-1966).

 

 

Retour à Stonne :

 

Le capitaine Billotte commande le char B1bis N°337 EURE ( S/Lt Soulet blessé la veille , remplacé) .

 

 

 41e B.C.C. (novembre 1939) 3e D.C.r.
Le 41e B.C.C. se caractérise par la présence d'une bande sinusoïdale bleue peinte sur les côtés de la tourelle.
1ère compagnie : bande sinueuse resserrée
2e compagnie : bande sinueuse étalée avec bordure
3e compagnie : bande sinueuse étalée sans bordure
Une petite figure géométrique pleine : rond, carré ou triangle précisait la section.
Un système d'identification était peint sur les deux faces arrières de la tourelle. Il consistait en un ensemble de trois surfaces trapézoïdales. Deux panneaux sombres (couleur inconnue) encadrant une surface blanche sur laquelle était peinte une grande lettre désignant la compagnie :
A pour la première compagnie, lettre I pour la seconde compagnie (parfois en négatif), O pour la troisième compagnie.

 

 

Pourquoi s’arrêter si longuement sur ce char plutôt que sur un autre ?  Simplement parce qu’il est l’un des deux héros marquants de cette bataille


L’Eure, le char du capitaine Billotte arrive en tête de sa section par l’ouest de Stonne jusqu’à la bordure du bois de la Grande Côte. L’équipage se rend compte e l’impossibilité de continuer à cause de l’importante dénivelée du terrain. A l’initiative du pilote ( sergent Durupt) le char tourne à droite et traverse clôtures , jardins , et se glisse entre deux maisons pour pénétrer dans la localité, où il débouche dans la rue principale face à l’église . Là il se retrouve face à une colonne serrée de panzers à l’arrêt. Il y a là des panzers IV , III, et au moins un chasseur de chars 4,7 Pak Ausf sur châssis pz I, du panzer-jäger -Abteilung 521.

 

 

Ajustant le premier panzer avec son canon de 47 en tourelle il ordonne à son pilote d’aligner son char pour pouvoir traiter le dernier de la colonne au canon de 75 ( le canon de 75 servi par le conducteur du char n’est orientable qu’en hauteur, pas en direction. C’est le char entier qui doit s’aligner en direction de la cible) . L’objectif est de bloquer la colonne ennemie coincée entre les deux extrémités et de l’em-pêcher de manœuvrer. Les blindés ennemis ont beau riposter , leurs obus s’écrasent ou ricochent sur le blindage de Eure. Celui-ci remonte la colonne et détruit les engins un à un à coups de 47. Arrivé en limite Est du village il aborde le grand virage en épingle à cheveux. Au milieu de la route un antichar allemand est abandonné par ses servants. Il est détruit d’un coup de 75 et Eure l’écrase de ses che-nilles. Un peu plus loin un deuxième canon allemand est repéré et détruit d’un second coup de 75. Bil-lotte s’arrête enfin et rend compte. Après ce combat particulier on notera plus de 140 impacts sur le Eure, aucun n’a percé son blindage. Son chef de bataillon lui ordonne de faire demi-tour. Quelques mi-nutes au par-avant le commandant Malaguti à bord du char Vienne N°333 avait pu découvrir le spec-tacle. Arrivé à la limite Est du village le commandant Malaguti se rend compte de son isolement et s’engage sur la route menant à la Berlière

 Ainsi il passe devant les carcasses du Hautvillers ( char 416, 3ème compagnie, 2e section ) et Gaillac (char 368, 3e compagnie , 1ère section) perdus la veille par le 49e BCC.

 

 C’est là qu’il apprend la destruction du château d’eau. Maintenant il s’agit de réarticuler ses forces , et les efforts fournis par l’ensemble obligent à des efforts particuliers.

 

Le char du capitaine Delpierre ( Somme N°340) devra être incendié pour ne pas tomber aux mains des allemands. Il y a aussi de la casse parmi d’autres engins : le Moselle N°316, le Muscadet N°351, le Doubs 317, sont restés bloqués en crête, le Trépail 373 a subi un début d’incendie, le Meursault s’est planté dans un arbre et le Vertus 372 est arrêté , son train de roulement endommagé. Menés par le capitaine Delpierre à pieds, il rejoindront tous, sauf le Somme.

 

La course du 337 s’arrêtera à Possesse le 13 juin 1940, département de la Marne, entre Ste Ménehoud et Vitry le François.Barbotins hors d'usage, l'EURE est sabordé à Possesse.

 

 

Après avoir relaté les exploits du 41eBCC, les H39 du II/45e BCC (gendarmerie) et les fantassins du III/51e RI entrent en scène. Malgré le passage des B1bis le village grouille toujours d’allemands retranchés dans les maisons. Bien soutenues par les H39 les deux compagnies du 3e bataillon du 51e RI commencent un ratissage en règle. La 11e compagnie débouche sur la partie Ouest de Stonne et la 10e prend à sa charge le reste de la localité jusqu’aux abords du Pain de Sucre. La lutte est courte et les français s’avancent jusqu’aux limites nord du bois de la Grande Côte. Les pertes françaises sont légères, ce qui n’est pas le cas pour les allemands.

 

En deux jours de combat le Grossdeutschland a perdu 39 officiers et 533 hommes. Plus en état de se battre, le régiment est relevé quelques heures plus tard et part se réorganiser dans la région de Bulson. Il est suivi par la 10 Panzer Division qui se lancera dans la ‘’course à la mer’’ avec Guderian. Encore tôt le matin, à l’exception de deux B1bis laissés en couverture, les chars se retirent et regagnent leurs positions de départ afin de faire le plein de carburant et de munitions. Comme toujours, opération particulièrement longue car le remplissage de des réservoirs ( 400 litres) doit se faire à l’aide de gros  bidons de 50 litres et de pompes manuelles Japy. Bien sûr la tâche reste à charge des équipages éreintés.

 

Une attaque du Infanterie-Regiment 71 est repoussée  dont le but était de permettre le désengagement du Grossdeutschland. Vers 10h00 les stukas arrivent et commencent une demi-heure de bombardements suivie par des tirs soutenus d’artillerie jusqu’à midi. Une deuxième attaque ennemie est repoussée comme la précédente. Mais la position devient intenable et le capitaine Martel ( Cdt la 10e Cie) redéploie son dispositif aux limites sud du village. Stonne est donc inoccupé. Vers 15h00 les chars du 41eBCC  quittent la zone  sur ordre et doivent rejoindre l’Est de la Meuse (dans un autre corps d’armée). Le 45e BCCG est placé en réserve afin de remettre en état ses véhicules.

 

Pour la première fois des renforts sont achemeinés sur le secteur. Il s’agit du IIIe bataillon du 5e Régiment d’Infanterie Coloniale Mixte Sénegalais ( 5e RICMS) , 6e division d’infanterie coloniale du général Carles). Dans l’autre camp les troupes sont entièrement relevées par des troupes fraiches persuadées de leur victoire facile. Or les français vont leur démontrer le contraire. Pourtant ils sont au front depuis le début de la bataille et ne peuvent être relevés , fautes de moyens.

 

Entre 19 et20h une patrouille de trois avions Curtiss H 75  abat un Henshel 126 et un Dornier.

 

La nuit tombée n’est troublée que par des tirs de harcèlement. A lui seul, au cours de la journée , le III/42eRA ( 3e groupe du 42e RA. Un groupe égale trois batteries de 4 canons de 75mm, soit 12 tubes) aura tiré 9000 obus .

De son côté, en troupes de relève fraiches, la 24 Infanterie-Division est considérée comme une excellente unité . Elle a combattu en Pologne, son moral est excellent et sa combativité exemplaire. La 16 Infanterie-Division montre un bon moral, mais elle n’a aucune expérience du combat

 

17 Mai- 05h00

 

Vers 05h00, l’équipage du B1bis Vertus immobilisé, est toujours au travail pour réparer l’engin . Le chef du char, lieutenant Hachet envoie deux membres de l’équipage en reconnaissance afin de s’assurer de la possibilité d’emprunter l’itinéraire pour regagner les lignes françaises. Les deux hommes progressent prudemment , passent devant de nombreuses tombes fraîches inachevées pour les morts allemands, puis ils longent un alignement d’une centaine de havresacs abandonnés qui témoignent des pertes de la veille ( les allemands ne chargent pas avec le havresac dans le dos. Ils les déposent dans un coin et les survivants viennent rechercher les leurs , après l’assaut…). En approchant de l’église, ils tombent sur un sous officier et un soldat ennemis paralysés par la peur et les font prisonniers. Puis les quatre hommes rejoignent sans encombre la 7e compagnie du 67e RI. Le Vertus sera réparé et rejoindra les positions françaises par ses propres moyens en fin dejournée.

 

Vers 09h00, six compagnies ennemies montent à l’assaut et sont vivement repoussées sous le feu des 51e et 67e RI.

 

13h20. Les hommes de la 7/67eRI sont en train de déjeuner aux alentours du Pain de Sucre quand une pluie d’obus d’artillerie et de mortiers s’abat sur la position, prélude à l’attaque de l’IR 79. Le bombardement dure vingt minutes puis l’infanterie allemande progresse sous le feu nourri des défenseurs. A vingt mètres de la position ils marquent le pas , paniquent et finissent par se rendre. 70 soldats seront convoyés jusqu’au PC du bataillon. Plus à l’ouest, au mont Damion, la progression allemande est aussi stoppée par les 10e et 11e compagnies du 67eRI, soutenues par des éléments du 5e RICMS. Les français repoussent l’assaut à la baïonnette.

 

49e BATAILLON DE CHARS DE COMBAT

  Voici venu le temps du 49e BCC, du fait incroyable du char RIQUEWHIR du lieutenant Domecq et du surnom de ‘’BOUCHER DE STONNE’’ .

 

 

 

Le 49eBCC arbore des camouflages de plusieurs types, pas appliqués uniformément . les chars reprennent les schémas généraux de la famille des bandes diagonales du 1er type, camouflage deux tons vert et brun foncé à trois bandes sinueuses, non fondues et non lobées. ( Les blindés français utilisent sept familles de formes : algues, muraille, ruban ondoyant, puzzle, taches alternées, grandes tâches fondues, bandes diagonales.). Le 49 n’utilise ni grandes lettres blanches d’indicatif radio, ni insignes de compagnies. Les flancs de caisses peuvent être marqués de traces verticales claires , ils ne portent que le numéro du char au dessus d’un petit drapeau français. Le nom de baptême de l’engin n’apparait en lettres carrées blanches que sur le glacis avant de caisse devant le conducteur.

 

Les hauts des tourelles ornent le camouflage particulier d’une bande d’un ton clair, souvent bleu  peinte par-dessus le camouflage de base. Cette zone ne recouvre pas tout le dessus de tourelle.

 

 

Son équipage :

 

Chef de char : sous lieutenant Stoltz, blessé le 15 mai, évacué, remplacé par le lieutenant Domecq.

 

Conducteur : sergent Ducassou,

 

Opératuer radio : chasseur voisin,

 

Assistant pilote : caporal Cossec.

 

 

 

Unité constituée le 16 janvier 1940 à Bourges, avec du personnel provenant du dépôt 511 ( comme le 41e BCC) et armée de chars B1 bis.

 

 

 

ENCADREMENT

 

Chef de Bataillon PRECLAIRE, Commandant le bataillon. Capitaine MACÉ de GASTINE, Chef d'Etat-Major. Lieutenant LAINÉ, Officier Technicien. Lieutenant de FROMENT, Officier de Renseignements. Sous-Lieutenant NOUHANT, Officier des Transmissions. Sous-Lieutenant CHARPENTIER, Officier chargé des Détails.

 

 

 

1ère compagnie

 

Capitaine AULOIS
Lieutenant AUBERTIN
Sous-Lieutenant RAYNAUD
Lieutenant PANTOU
Lieutenant DOMECQ
Sous-Lieutenant STOLTS
Lieutenant VALOIS
Sous-Lieutenant ROHON
Lieutenant RANDOUIN

 

 

 

2ème compagnie

 

Lieutenant DUMONT
Lieutenant MEILLHAN
Sous-Lieutenant GODINAT
Lieutenant JACQUELIN
Sous-Lieutenant NAU
Sous-Lieutenant GARNIER
Lieutenant HAPPERT
Sous-Lieutenant SARTON
Sous-Lieutenant BARTHÉLEMY
Lieutenant CARPENTIER

 

 

3ème compagnie

 

Lieutenant CARAVEO
Lieutenant REMOISSENET
Sous-Lieutenant MAXENCE
Lieutenant FORT
Sous-Lieutenant KLEIN
Sous-Lieutenant RONOU
Lieutenant LAHAYE
Sous-Lieutenant LESCLAUX
Lieutenant FONT
Sous-Lieutenant de GRASSET
Adj.-Chef SIMON

 

 

 

25 MARS. - Il est affecté à la 3e DCr (5e demi-Brigade).

 

 

 

31 MARS. - A Gien, la Première Compagnie et une partie de la Compagnie d'Échelon embarquent sur voie ferrée.

 

 

 

Le 1er AVRIL. - Même opération pour les 2e et 3e Compagnies.

 

 

 

2 AVRIL. - Le dernier train embarque la seconde fraction de la Compagnie d'échelon.

 

 

 

3 AVRIL - 12 MAI. - Après débarquement dans la région Rémoise, les unités vont stationner : EM et 1ère Compagnie à Beaumont-sur-Veste, 2e et 3e Compagnie et CE 

 

14 MAI. - Au jour, le bataillon stationne dans les bois 2 km au sud de Le Chesne et à midi, le mouvement est repris par le Chesne, Les Grandes Armoises pour se porter dans la région sud de Stonne. Un bombardement aérien entre Le Chesne et la Cote 166 crée un embouteillage indescriptible au pont de Le Chesne.
Le bataillon reçoit mission de se porter vers Stonne et de se mettre à la disposition du 67e R.I. en vue d'interdire la pénétration d'engins blindés ennemis en direction des bois de Mont-Dieu, de l'étang Fourchu et du bois de Raucourt. A 20h45, le bataillon est établi en stationnement gardé au sud de Stonne, lorsqu'il est avisé que l'ordre primitif est annulé. Le bataillon est mis à la disposition du 91e RI (sous-secteur ouest de la 3e DIM) dans les conditions suivantes :
Une Compagnie (1ère), doit se porter dans la région nord-est de la ferme de la Tuilerie (route Tanay-Chemery).
Une Compagnie (2e) vers le château du Mont-Dieu.
Une Compagnie (3e), vers la Grange au Mont.
P.C. B.C.C., Ferme de la Tuilerie avec P.C. 91e R.I.
Le bataillon reçoit le renfort de cinq chars du 45e BCC (trois de la 1ère et deux de la 2e Cie).

 

15 MAI. - Au lever du jour, après avoir recomplété les pleins d'essence, les compagnies se portent aux emplacements prescrits ; la dispersion des unités et la diversité des missions qu'elles vont recevoir vont faire éclater le bataillon sur un front de 5 kilomètres.

 

 En parallèle, Stonne subit un déluge d’artillerie. Puis le I/64 IR débouche des ruines et tente d’avancer vers les Grandes Armoises  lorsqu’il est pris à partie par un tir d’interdiction ( tir entretenu sur une zone qui avait déjà été battue pour interdire à l’ennemi d’y revenir lors d’une future attaque) des batteries de 75 et de 155mm des 42e et 242e RA  ( dans l’artillerie, les numéros des régiments à deux chiffres correspondait plus ou moins précisément à leurs missions principales. Ces régiments étaient endivisionnés. La reprise de ces numéros augmentés de 200 ou 300 = 242, 311, 216 etc, désignait le régiment lourd dérivé. )  Toute progression devient impossible.

 

Une contre attaque française s’organise autour d’une section de marche du 49eBCC. Depuis le lever du jour trois B1bis , sous les ordres du lieutenant Dumont ont été mis à disposition du 67e RI, basculement avec le 91ème. Les chars sont embossés à 500 mètres de la côte 299. Dès 13h30 la section est engagée en soutien du III/51eRI et réduit au silence des nids de mitrailleuses et Pak 36. Durant cette action, le Riquewhir N°356 du lieutenant Domecq refoule à lui seul l’infanterie allemande et parvient à la sortie Est du village sans avoir essuyé le moindre coup de canon. Il fait demi-tour et commence à regagner sa position de départ où l’attendent les deux autres chars de sa section.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Le Riquewhir et son épuipage

 

 

Il est 16h00, Stonne vient de changer de mains deux fois. le II/64 IR, en réserve est dépêché d’urgence en soutien du 1er bataillon qui vient de perdre à nouveau le village.  Le Riquewhir repart donc à l’attaque en suivant les lisières du bois du Mont Dieu . Arrivé à la grange au Mont, il pivote sur sa droite et prend la direction de Stonne, gravissant la pente de la côte 339 . Alors qu’il s’engage sur le versant descendant, le pilote Ducassou a bien du mal à retenir sa machine. C’est à ce moment précis que des fantassins allemands se dévoilent couchés dans les herbes hautes du petit fossé bordant le chemin de terre et tirent avec leurs armes légères. Le lieutenant Domecq ouvre le feu avec la mitrailleuse de tourelle et ordonne au pilote de ‘’foncer’’. Lorsqu’il finit sa course 200 mètres plus bas, force est de constater que sa chenille gauche a écrasé toute une rangée d’allemands dont il garde les restes sanguinolants accrochés entre les patins de la chenille. Il progresse ensuite dans le village où il prend à partie les allemands  retranchés dans les ruines à coups de 75. A l’issue de quoi toute la section regagne ses positions. A la vue des restes indescriptibles qui maculent le char, ce sont ses propres camarades qui l’appelleront  ‘’le boucher de Stonne’’ . Il est 17h30 et le village a encore changé de mains.

 

Le 18mai, le dispositif français reçoit l’ordre d’évacuer Stonne et de glisser vers le village de Tannay, où les combats vont reprendre pendant plusieurs jours. Mais cet épisode tout aussi glorieux pour les armes françaises sort du cadre strict du diorama qui nous a conduit.

 

 

 

Comment ce char a fini ?  Dernier char survivant de la 3eDCR, il sera abandonné le 18 juin 1940 à Sainte Seine l’Abbaye, au Nord-Est de Dijon, armement détruit. C’est là qu’il a été photographié avec un officier allemand à ses côtés. Fin 1942, Domecq, démobilisé sans avoir été fait prisonnier, et retiré à Paris, se trouve dans un café avenue Poincaré où un tankiste allemand montre plusieurs photos à ses camarades. Domecq reconnait son ancien char Ricquewhir. L’allemand explique qu’il est maintenant le chef de cet engin, qu’il a déjà tiré avec et que c’est un bon char. Il doit rejoindre prochainement le char et le reste de son équipage sur le front russe. Domecq s’étant fait reconnaitre, l’allemand lui a donné la photo.  

 

 

 

On n’en connait pas plus…

 

 

 

 

 

 

 


Au soir du 18 mai, 57 carcasses de chars jonchaient le village et ses alentours. La bataille de Stonne est une importante victoire tactique française, car pendant douze jours, dix divisions d’infanterie de la Wehrmacht et deux Panzerdivisionen y ont été tenues en échec et stoppées net dans leur progression vers l’ouest. C’est sur ordre que les troupes françaises de Stonne abandonnèrent le village aux Allemands. La retraite fut dictée par l’état-major qui tenait à maintenir une ligne de front cohérente afin d’opposer une meilleure défense contre les envahisseurs. La ligne Maginot, dont l’extrémité ouest du dispositif était constituée par le secteur fortifié de Montmédy, a pu être efficacement protégée.

Le front de Stonne s'étirait sur une vingtaine de kilomètres et les combats y durèrent douze jours. Dans les deux camps les pertes furent nombreuses : du côté français on perdit 7.500 soldats tandis que les Allemands eurent 26.500 soldats hors de combat. Ces chiffres englobent à la fois les blessés, les tués et les disparus. Stonne fut la première grande bataille de blindés de la campagne de France. Pour tenter d’y emporter la décision, les Allemands durent concentrer à Stonne des forces importantes qui, partant, n’étaient plus disponibles pour renforcer leur avancée dans d’autres secteurs.

 

 

Visiblement impressionnés par un courage des soldats français auquel ils ne s’attendaient surtout pas, des officiers allemands ont qualifié cette bataille d’épithètes particulièrement élogieux :

 

‘’La plupart du temps, les chars français étaient supérieurs aux nôtres en matière de blindage. Le canon antichars de 37mm s’est révélé totalement insuffisant contre les épais blindages des chars français et anglais.’’  Gal Rommel, commandant la 7pzr D. – Rapport à l’OKW , 20 11 1940.

 

‘’Ceci m’apporte la preuve que le soldat français est l’un des meilleurs  au monde. L’artillerie française, tant redoutée déjà en 14-18 démontre une fois de plus sa redoutable efficacité .En dépit d’énormes erreurs tactiques venant du haut commandement allié, les soldats français de 1940 ont opposé une résistance extrêmement coriace, avec un esprit de sacrifice extraordinaire digne des poilus de Verdun en 1916.’’ Gal Heinz Guderian, Cdt le 19e Corps d’Armée.

 

Je ne mentionnerai pas ceux qui ont comparé la bataille de Stonne avec Verdun, Stalingrad ou Monte Cassino, par pudeur et respect du sens commun, mais la bataille de France a quand même coûté à la France 100 000 morts en 45 jours.

 

 

 

Entièrement détruit par les combats de 1940, le village a été reconstruit après la guerre et ne compte plus aujourd’hui qu’une quarantaine d’habitants. L’église a été reconstruite et inaugurée en 1960. Chose a priori peu commune pour un lieu culte, on trouve devant l’entrée un canon antichar français. Un char B1 bis est disposé en monument de l’autre côté de la place. Un mémorial rappelle le déroulement des combat et les nombreuses unités qui y prirent part. A l’est du village, on trouve un AMX-13, plus moderne. Enfin, un itinéraire balisé permet actuellement de parcourir le champ de bataille.

 

 

 

 

 

Philippe BARREAUD  (Lcl ER) , Oct/Nov 2019.

 

 

 

LE DIORAMA


 

Après l'exposé très complet et instructif de Philippe, nous allons nous pencher sur la réalisation d'un diorama, épisode de la guerre de 1940.Il ne faut pas croire que les combattants français aient tous fui devant l'avancée allemande, bien s'en faut et des actes héroiques ont bien eut lieu, de la part de militaires français et, au sein du club, nous avons désiré représenter un de ces épisodes.

 

Ce sera donc la réalisation d'un diorama sur la bataille de Stonne, et plus précisement le deuxième jour , lors de l'intervention du char Riquewhir pour se repositionner sur Stonne.

 

A l'inverse de ce que l'on pourrait penser, nous ne fonçons pas tout droit dans le fossé, mais un cahier des charges a été établi, avec, comme acteurs principaux:

-Philippe, pour la présentation historique et synthèse des faits de cette avancée allemande.

-Anthony, pour la réalisation du char B1bis

-Stéphane,pour la réalisation du canon

-Yann, pour la réalisation d'un side-car.

-Bernard 1, pour la réalisation des allemands, dans le fossé et herbes hautes.

-Bernard 2, pour la réalisations et peinture des personnages achetés.

-Alain, pour la réalisation d'un 2ème side- car.

- L'ensemble du club, pour la participation à l'élaboration du décor.

 

Et c'est, tout naturellement, Anthony qui s'y colle, en premier, pour la réalisation du char

 

Et la maquette.


 

Maquette Tamiya, en plastique dur, avec un montage précis et aisé, procurant un immense plaisir.

Quelques modifications ou amélioration seront apportées lors du montage.

 

Un aperçu des modifications de base à apporter.

 


Chanfrein en pied de glacis avant du poste de pilotage. La majorité des chars présente un chanfrein très net.

L'angle vif apparaît sur les dernières productions (simplification de production ?)


Des cornières de guidage sont rivetées sur le chemin supérieur de chenille. Ces pièces manquent sur la maquette


La rangée de boulons extérieure sur le chemin de roulement a été omise. Curieusement, la ligne de boulons côté interne est bien reproduite mais est invisible après montage.

Sur le chemin de retour de chenilles supérieur, il existe à l'avant une ouverture rectangulaire destinée à évacuer la boue des chenilles. L'ouverture est matérialisée coté interne mais reste à percer et la notice ne l'indique pas.


Trous dans le masque du 75 de casemate servant à poser une protection en tôle lorsque le canon ne sert pas. Les boulons de fixation ne sont pas toujours en place

 

 

 

 

Le système de verrouillage du couvercle de phare peut être détaillé en rajoutant la poignée à quatre branches

 

 

 

Les trappes moteurs sont démunies de poignées.Cet accessoire n'a été installé sur les engins que postérieurement à 1940.

Les poignées moulées de la maquette sont donc à éliminer pour les engins français de 1940.

Le soufflet caoutchouc à la base de l'antenne est de couleur rouge-orangé. Les spires du soufflet sont irrégulières.

 

L'embase de l'antenne est protégée par un pot blindé (les renforts sont à ajouter).


La sortie du fil d'antenne se fait à travers le plafond de la chambre de combat, au dessus du poste du radio. Il faut supprimer la plaque carrée et la remplacer par un isolateur à trois spires. Le câble passe ensuite dans une cornière au dessus du moteur jusqu'à l'antenne.

 

 

 

 

Les 3 crochets de levage du tourelleau sont à ajouter, de même que la fine bande rivetée à sa base.

Le sommet du tourelleau porte 6 trous de vis.

 

 

 

 

Le toit de la tourelle comporte des marques de fonderie ainsi que des passages de vis de fixations.A noter aussi les têtes de vis noyées dans le masque de canon

 

 

 

 

Le poste pilote comporte 2 fentes de vision latérales. Celle de droite a été oubliée sur la maquette.


Joint de moulage horizontal de la tourelle. 

Il est très visible sur les premiers modèles  mais est à peine marquée sur les modèles tardifs

 

                                              Rien à voir avec çà !

L'aspect "fonderie" peut-être obtenu en tapotant le plastique avec un pinceau trempé dans un solvant comme le trichloréthylène.


En l'absence de pièces en photodécoupe, l'aspect des garde-boues peut-être amélioré en affinant leur épaisseur par ponçage.

 

 

Modifications à effectuer pour les B1 bis de début de production

 

 

 

Support de chandelle

Sur les 35 premiers B1 bis le support est du type "à oreilles" (S1) comme sur les B1.

A partir du n°236, le support à bords droits est ajusté  au blindage.

Quelques exceptions subsistent :

251 257  259   263  264  267

 

 

 

 

Garde-boue espacé (appellation officielle : écran de chenille) .

Les garde-boues jointifs apparaissent au n° 398.

 

Le Riquewhir  porte le n° 356.

Les échappements

 

Cinq modèles d'échappement ont été utilisés. Il n'a pas été possible de lier un type d'échappement à un constructeur ou un lot de fabrication. 

 

L'examen à postériori est faussé par les modifications intervenues en cours d'utilisation et les remplacements effectués.

 

 

 

Les dimensions indiquées sont au 1/35e.

La longueur totale est mesurée du début du capot à l'extrémité de la buse

Type court 1, buse droite

longueur du capot : 41 mm ------------longueur totale : 42 mm

Type court 2, buse courbe

longueur du capot : 41 mm;       longueur totale : 42 mm

Type long 1, buse droite

longueur du capot : 46 mm       longueur totale : 50 mm

Type court 3, buse courbe, capot raccourci

longueur du capot : 37 mm        longueur totale : 42 mm

Type long 2, buse droite, capot court

longueur du capot : 41 mm,     longueur totale : 50 mm


 

 

Caractéristiques spécifiques des B1 bis.

 

 

La multiplicité des intervenants dans la production puis les inévitables modifications en unités offrent au B1 bis un large éventail de variantes.

 

 

 

 

 

Persiennage coté gauche.

Sur certains modèles, on constate la présence de boulons supplémentaires.

 

 

 

 

 

La Queue de cochon est souvent remplacée par un bouchon fileté.

 

 

 

 

 

Phare supplémentaire


 

 

 

Fixation de l'outillage, de patins de rechange, des chaînes et câbles de remorquage.

Afin de gagner de l'espace à l'intérieur du char, les équipages disposaient une partie du lot de bord à l'extérieur.

S'agissant d'initiatives personnelles, il n'y a aucune règle quant à la disposition du matériel.


Prise électrique sur le panneau arrière. La prise peut être positionnée au centre ou à droite.

La prise est normalement fermée par un couvercle rabattable


Bien que faisant partie du lot de bord, l'échelle n'est visible que sur les premiers modèles produits. Sa fixation sur le garde boue droit se fait par l'intermédiaire de pattes métalliques recourbées. Son installation est impossible lorsque le gabarit de protection est en place. Sur la vue de gauche, le gabarit est absent, sur la vue de droite, il s'agit d'un gabarit initial rectiligne dont les extrémités ont été courbées ver l'arrière.

 

 

PATINS DE CHENILLES

 

 

Deux types de patins ont été produits. Une variante rivetée puis une variante soudée de forme plus arrondie avec parfois un renfort sur la partie en contact avec le sol..

Les deux variantes ont été produites conjointement.

Patin de chenille riveté

Patin de chenille soudé.


(D'après Chars Français.net

 

MARQUAGES :

 

Le problème du marquage sera abordé ultérieurement, en fin de montage.

 

Et maintenant.....il n'y a plus qu'à........commencer.....Allez, Anthony, à toi de jouer et , attention, pas d'erreur....Tu as tous les éléments en main......

 

En toute logique, Anthony commence par l'assemblage de la caisse ( inférieure et supérieure), ainsi que le positionnement , collage, de tous les éléments se rattachant à cette caisse.

 

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