Le fusil était transporté dans une "botte" le long du cheval. Une courroie maintient la botte, l'autre est tournée autour de la grenadière. Les deux courroies sont attachées au chapelet (Pièce de cuir  reliant les 2 fontes) Il pouvait aussi être porté dans le dos à la bretelle. La crosse du fusil entrait dans la botte.

 

Mais nous ne verrons pas ce type de port d'arme sur notre cheval, le fusil étant maintenu entre les bras du dragon.

 

Montage du cheval terminé, sellerie, terminée, accessoires placés, mais que reste-t-il à faire ????..... Et bin, .......

 

LA PEINTURE

 

Il faut uniformiser l'ensemble par un apprêt acrylique, toujours le même, gris.


 

Aérographe ou non ???..... La flemme de tout préparer, ce sera donc ;, muni d'une brosse souple, divers passages en couches légères.

Le lendemain, cette couche d'apprêt bien sèche, je peux intervenir sur la peinture de la robe. Je vais tenter de reproduire la robe d'un Alezan.

Les Alezans sont :  ordinaire, clair, doré, cuivré, cerise ou brûlé. Les crins ont la couleur de la robe, plus foncé, sans jamais être noir, ou plus clairs, allant jusqu'au presque blanc (crins lavés)

E.Lelièpre

Je vais m'inspirer de l'article de JP Duthilleul, paru dans le "figurines n°5, article consacré à la peinture des chevaux.

La sous couche colorée est faite à l'acrylique violet (et non pas à la Humbrol, comme il est conseillé)


 

Mon ton de base est un mélange de terre ombre brulée et de laque Andrinople, à part égal, mélange obtenu avec des huiles.

 

L'éclairage est apporté par un mélange de rouge de Venise+ du jaune de cadmium foncé


 

Pour l'ombrage, c'est un rajout progressif de noir dans la teinte de base.


 

Les marques blanches de la figure du cheval ne doivent pas être négligées, bien que tous les chevaux  n'en possèdent pas. Ces marques peuvent être de simples épis jusqu'à la liste qui couvre tout le chanfrein. Je  vais opter pour cette dernière solution. Ces marques suivent toujours l'axe de la figure


 

La crinière et la queue seront, comme déjà annoncé, plus claires, crins lavés.

Après plusieurs jus d'OB, j'applique, sur les reliefs, un mélange d'ocre jaune clair + blanc (à l'huile)



 

La housse de selle, les chaperons et le porte manteau reçoivent, sur la même lancée, une sous couche colorée acrylique vert 1er Empire, de chez PA. Ensuite, je passe à la peinture à l'huile, constituée d'un mélange de vert cinabre, vert japonais foncé, brun, bleu, bleu outremer, pour obtenir mon vert impérial en variant sur les quantités de ces différentes couleurs.


Après la sous couche colorée, l'huile.


 

Les gallons de housse seront de laine aurore, tout comme la couronne de ses angles postérieurs, ainsi que les chaperons, galonnés comme la housse, t sans oublier les galons du porte-manteau.


 

Il s'agit, maintenant, d'attaquer tout ce qui est cuir. La selle est en cuir naturel, alors toutes les autres courroies sont en cuir noirci La peinture, marron noirci est appliquée sur les courroies de poitrail, montants de poitrail, ronde de fonte, croupière, courroies de charges, porte crosse et sa courroie. Il faut différencier les étrivières qui sont en cuir de Hongrie.


 

Une fois le travail sur les yeux accompli, pour donner un peu de vie à ce cheval


 

La peinture des yeux de cheval a déjà été traitée lors de notre stage, avec Philippe Gengembre. Pour plus de renseignements, c'est par ici.

 

Il ne reste plus qu'à se pencher sur tout ce qui est métallique, comme les étiers, les diverses gamelles et boucles de brides.....


 

Je peux commencer à envisager la future position,  sur le dio, de ce dragon et de son cheval..... Quelques possibilités......



 

 

Bon, bin reste plus qu'à............ passer à la suite !!!!

 

La suite ?.... Elle consiste à reprendre crinière et queue du cheval, de l'avis de plusieurs collègues du forum "La figurine historique et fantastique", afin de  donner une touche "dans le vent".

Perso, je trouvais que mon cheval donnait l'impression d'avancer très péniblement dans ces steppes blanches.


 

Une boule de "green stuff", bien malaxée fera l'affaire, suivie d'un léger modelage (ce qui n'est pas ma tasse de prédilection....)pour donner un air dans le vent !!!! 


 

Ainsi que je l'ai présenté, le cheval étant un alezan, la crinière et la queue seront de la même couleur que la robe, ou plus foncé, sans être noir. Un jus acrylique terre ombre foncé sera répandu dans tous les creux et ensuite(une fois sec), suivra la peinture à l'huile. (se rapporter aux teintes utilisées précédemment pour la robe)


 

Et maintenant, je peux passer à la suite, avec un autre personnage, ou plutôt, deux personnages, gracieusement et sympathiquement remis par un membre du forum de "la figurine historique et fantastique".....

 

 

CAMARADES D'ARMES

 

 

 

Un peu d'Histoire, au travers de cette figurine.

 

Le grognard de la vieille garde.

 

Véritable mythe de la légende napoléonienne, la Garde impériale est le corps le plus prestigieux de la Grande armée. Sous le Premier Empire, nulle silhouette n’est plus populaire que celle du grenadier à pied de la Garde .

L’habit à longues basques, en drap bleu, collet bleu, revers blancs et parements écarlates est largement ouvert sur le gilet et la culotte en drap blanc. La doublure et les retroussis simulés ornés de poches factices depuis 1810 sont rouges. Le grenadier porte des épaulettes rouges qui distinguent les soldats d’élite.

Le plumet rouge complète le bonnet d'ourson (contrairement à ce que montrent souvent les illustrations, le grenadier ne porte pas le plumet sur le champ de bataille). Une plaque en laiton étamé assure le maintien du bonnet sur la tête, elle est ornée d’une grenade et d’une aigle impériale. À l’arrière une pièce de tissu brodée d’une grenade rappelle qu’il s’agit d’une unité spécialisée dans le lancement de la grenade, ce qui nécessite beaucoup de force.
Le port de boucles d’oreille est à la mode depuis le Directoire. L’usage se répand dans l’armée sous l’Empire, du simple soldat au maréchal. Dans la Garde, il s’agit de l’une des premières dépenses lors de l’arrivée au corps. Un fil de plomb remplace les anneaux le temps que le soldat puisse se payer des anneaux d’or de trois ou cinq francs.

 

Les premières compagnies de grenadiers, c’est-à-dire de soldats lanceurs de grenades, sont apparues au cours du règne de Louis XIV. Sous l’Empire, bien que l’on n’utilise plus guère les grenades, l’appellation de grenadiers demeure pour désigner des soldats d’élite et de grande taille. Ils sont présents dans l’infanterie de ligne à raison d’une compagnie par bataillon. Ils sont également présents dans la Garde impériale.
Le 1er régiment de grenadiers à pied, qui appartient à la vieille Garde, est le plus prestigieux. Les soldats qui composent cette unité ont plus de cinq ans de services, se sont distingués au cours d’au moins deux campagnes et mesurent tous plus de 5 pieds 5 pouces, soit 1,76 m (Séliakus, tambour-major de cette célèbre unité, mesurait 2,30 m !). L’admission suppose aussi une réputation irréprochable sur le plan moral et militaire. Soldat d’élite, le simple grenadier a rang et solde de sergent. Lors des défilés, les grenadiers avancent d’un pas lent et majestueux, affectant l’air sévère et impassible du militaire discipliné. Le dimanche midi, le peuple de Paris se presse aux parades du Carrousel où ils figurent en présence de l’Empereur. Ils sont appelés « messieurs » par le reste de l’armée et leurs succès féminins sont bien connus

 

                     "La garde était mon trésor d’hommes "(Napoléon à Sainte-Hélène)
La Garde impériale est une formation interarmes comprenant des corps d’infanterie, de cavalerie,
d’artillerie, du génie, du train des équipages ainsi que des marins. Les plus anciennes unités, issues
de la garde des Consuls forment « la vieille garde » et celles qui s’ajoutent tout au long de l’Empire « la
moyenne garde » et, à partir de 1809, « la jeune garde ». Ses effectifs passent de 9 798 hommes en
1804 à 56 169 hommes en 1812, ce qui n’est pas sans poser un problème au reste de l’armée qui perd
ses meilleurs éléments au profit de la Garde.
Armée de réserve de l’Empereur qui en est le chef unique, ses troupes sont toujours bien équipées
et ne se battent qu’en grande tenue. Présents sur tous les théâtres d’opérations, les « Immortels » ne
sont engagés que lors des phases critiques des batailles, comme à Essling le 22 mai 1809. Leur simple
présence en campagne produit un impact psychologique important sur le moral des troupes françaises
et sur celui de l’ennemi.

 

 

D'après une fiche-objet du Musée de l'Armée

 

 

L'enfant porté.

 

Les cantinières, vivandières et blanchisseuses suivaient l'armée. Les vivandières seules avaient le droit de voyager en famille, ce qui peut expliquer la présence d'enfants. Ces derniers, entre 12 et 15 ans pouvaient être tambours, aides chirurgiens.

Il semble en revanche, peu probable que des prostituées suivent les soldats dans la débâcle.

 

D'après Sylvie Briet de "L'Ibé"

 

 

LA FIGURINE

 

Oui, oui, je me répète, mais c'est à signaler, cette figurine est un don d'un membre du "Forum de la figurine historique et fantastique", abandonnant la période du Premier Empire, en 54 mn, pour se consacrer à la réalisation de ses propres figurines, dans une échelle supérieure.

 

Cette pièce, intitulée "Camarades  d'Armes" est une pièce tout métal au catalogue Andrea, déjà assez ancienne, mais qui trouvera sa bonne place dans mon diorama. Je dois reconnaitre  avoir une préférence pour ce type de figurine, plutôt que celles en résine..... appréciation tout à fait personnelle


 

La préparation de la pièce fut assez rapide. Je pense l'avoir reçue déjà montée par le collègue, quelques éléments, après le sous couchage, sont à replacer par collage. La tête du grognard sera peinte à part et recollée, la peinture de l'ensemble étant réalisée.

 

Le début de la peinture:

 

L’uniforme a connu peu de changement entre 1799 et 1815. Les grenadiers portent un habit bleu avec un plastron blanc, des poignets et des épaulettes  à franges écarlates La couleur du pantalon alterne entre blanc et bleu selon la tenue. Par temps froid, un grand manteau bleu est porté, comme dans notre cas,  par dessus l’ensemble, à l’exception des épaulettes qui se portent par-dessus.

 

Je vais donc commencer par ce bleu du manteau, d'abord, par une sous couche colorée acrylique.

Sur la palette (assiette en carton), je prépare un mélange de bleu de Prusse foncé, de violet et de noir.

 

La première application passée.......


.... Cette couche de base reste bien brillante, ce qui faut éviter pour la suite à venir. Il est vrai que certaines couleurs, comme ce bleu ou certains rouges ont tendance à la brillance. Qu’à cela ne tienne, un second passage avec, ce coup-ci, un rajout de vernis mat dans le mélange et ce sera OK, bien matifié.....

Le mat de cette sous couche étant obtenu, je peux me permettre de passer à la peinture à l'huile.

 

La palette de couleurs sera, en base du bleu indigo, cassé avec de la terre de sienne foncée et d'un peu de blanc, sans oublier du noir, ainsi qu'une touche de violet.

J'applique ce mélange sur l'ensemble du manteau, en jouant sur les nuances, suivant les zones d'ombre et les zones de lumière.

Les principales éclaircies seront effectuées sur les bras, la poitrine et les hanches, épaules ignorées (port du jeune tambour.).

Les ombres et les creux des plis sont faits avec de l'indigo et du violet.

Vous l'aurez compris, je tente d'appliquer la méthode BL.

Les contrastes creux des plis et reliefs doivent être assez discrets, l'habit étant de gros tissus bleu foncé. Ces mélanges de peinture (bleu foncé, violet) présenteront, même secs, un certain satiné: le remède à cette brillance: une fois sec en  en profondeur, ce bleu recevra un passage de matifiant LetB



 

J'ai le choix, pour la couleur du pantalon, ou blanc ou bleu. Je sélectionne un bleu, nuancé par rapport au manteau.


À partir de cette étape, je vais en profiter pour apporter les salissures qui s'imposent sur le bas du manteau et du pantalon. Avant le séchage complet du bleu, à l'aide d'un pinceau usé, j'applique un mélange de terre de cassel, de noir, d'ombre brulée, de sienne brulée, en parties  basses des vêtements, pouvant être en contact avec la neige du sol....



 Je suis dans une histoire de pantalon ?? Alors, passons au pantalon du jeune tambour, traité en un beige clair, ayant connu toutes sortes d'intempéries....


 

Je vais tenter la peinture des visages...... acrylique et huile seront utilisées...... Une rude tâche à venir, j'en suis conscient..... C’est tout de même petit, le 54.... surtout celui d'Andréa.

Allez, je me jette....

Comme prévu, il sera plus aisé de commencer par le grognard, la tête étant dissociée du corps.

Environnement glacial..... donc peu de couleurs chaudes....

Un rose pâle, pratiquement blanc, agrémenté d'un léger jus de bleu fera l'affaire.

 


Alors que la base est en place, je reviendrai avec divers passages , ce coup-ci, à base d'huile.


Le visage du tambour a bien besoin d'être retravaillé.... imperfections autour de l'œil droit, dû à la sculpture, des petits trous visibles au verre grossissant.... Pour parer à cet inconvénient, la grande Catherine Césario m'avait indiqué une technique. Mélanger à la peinture une pointe de talc, pour reboucher ces petits trous..... Affaire à suivre....

Pour l'instant, je vais laisser en l'état, pour intervenir ensuite....

 

Les diverses photos du visage du tambour ne me conviennent pas. Il est difficile d'en faire des gros plans, d'autant plus, qu'à l'œil nu, le visage semble correct....

La suite de la tenue de ce tambour en photos.


 

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