Antoine-Charles Louis de Lasalle est un général de Napoléon Ier né à Metz en 1775, et mort en 1809.
Issu d’une ancienne famille de lorraine, il fut très tôt sous-lieutenant de remplacement à 11 ans.
A 16 ans, il entre dans la cavalerie, mais la révolution française supprimera ses grades gagnés par la noblesse.
Son premier grand exploit fut celui de capturer une batterie de canons, à la tête de quelques cavaliers seulement, et il refuse alors un avancement, par modestie.
Lors de la campagne d’Italie, notre homme se voit lieutenant et protégé du maréchal Kellermann-père. Nommé capitaine, il commence
à forger sa réputation.
Ainsi, avec seulement 18 cavaliers, il parvient à mettre en fuite 100 hussards autrichiens. Pendant la poursuite, il se sépare des autres, et est entouré par quatre de ces hussards, qui veulent
le faire prisonnier.
Il les attaque, les blesse et retraverse la rivière à la nage pour rentrer dans son camps !
Plus tard, il gagnera le poste de chef d’escadron, pour avoir ramené des renseignements militaires importants à
Napoléon Bonaparte, alors qu’il était en mission dans les lignes ennemies.
Enfin, lors de la bataille de Rivoli, il parvient à capturer un bataillon et demi ennemi avec 20 chasseurs à cheval.
A Vadrozone, c’est tout un escadron d’Uhlans polonais qu’il fait fuir, avec 16 guides.
Une fois la campagne d’Italie terminée, il suivra encore Napoléon Bonaparte, pour sa campagne d’Egypte.
Devant les pyramides, il décidera la victoire en coupant la retraite de l’armée ennemie, avec
60 hommes.
Il y gagnera un nouveau grade, et ses charges fantastiques deviendront source de légende dans
l’armée.
De retour en France, il recevra le commandement du 10ème régiment de hussards, et recevra sabre et pistolet des mains
de Napoléon : grand honneur.
Et là se montre très bien son caractère, son dicton : “tout hussard pas mort à 30 ans est un Jean-Foutre !”.
Ses hommes ne veulent pas charger dans un champ boueux et dangereux pendant une bataille ?
Comme punition, il reste avec eux pendant une heure sans bouger, sous le tir des canons ennemis…
En dehors de l’armée, il gagne une réputation de “mauvais garçon“. Il crée la “société des altérés”, voue un culte aux alcools forts… Il ne deviendra un peu plus sage qu’en 1803, en épousant la
veuve d’un autre général.
Commandant de la légion d’Honneur, il dirige les dragons à Austerlitz.
Lors des guerres en Prusse et en Pologne, il crée la Brigade Infernale, avec deux régiments de hussards, et avec elle, il fait un véritable massacre d’une armée ennemie très nombreuse, en la
dispersant, et les exterminant dans des défilés montagneux.
Lors du siège de la forteresse de Stettin, il arrive à la victoire avec 500 cavaliers et de faux canons en bois, contre 6 000 hommes et 160 canons.
Général de cavalerie légère en Espagne, il arrive à de très grandes victoires : on le nomme alors grand officier de la légion d’honneur et comte d’empire.
Son acte le plus glorieux ? Alors qu’une armée beaucoup plus grande que la sienne l’entoure, et que la cavalerie ennemie le vise, il veut permettre à l’armée française de faire retraite par un
petit pont : mais la cavalerie ennemie en profite pour charger.
Alors, avec ses cavaliers, pour protéger les autres, il charge à son tour. Et il ébranle l’armée espagnole. Tous les autres Français font demi-tour, et on arrive à la victoire. Et sa dernière
campagne commence, en Allemagne et en Autriche.
Bataille de Wagram, il perd ses Hussard, prêtés pour une action hors son commandement.
Des cuirassiers attendent seuls : il les rassemble, et charge l’ennemi. Les hongrois fuient, partent en retraite et c’est la victoire.
Mais alors qu’il poursuit les fuyards, un grenadier hongrois le vise, et Lasalle meurt sur le coup d’une balle dans la tête.
La veille, il avait retrouvé sa chère pipe cassée dans ses ses bagages, et l’air triste, prenant ceci comme un signe, il avait prédit à son aide de camps : “je ne survivrai pas à cette
journée”.
Mort à 34ans, dans sa dernière lettre à sa femme, il disait “je t’aime comme la fumée de tabac et le désordre de la guerre”.
Lasalle est devenu le modèle de tous les hussards : victorieux et glorieux, mais aussi joueur et fêtard, dur mais aimant les femmes.
Il s’agit d’une vénérable pièce éditée par le Cimier il y a déjà …….. années ; peinte en son temps à la ‘’humbrol’’ de l’époque, et laissée dans un coin de vitrine. Ayant récemment terminé deux
hussards aux uniformes des 5ème et 7ème hussards ( qui formaient la brigade infernale de Lasalle) je n’ai pu laisser ce brave général dans son état et décidé illico de lui refaire une jeunesse.
Pas possible de le décaper. Qu’à cela ne tienne et tant pis pour les puristes, j’ai décidé de repeindre ‘’par-dessus’’. Les détails de sculpture n’étaient pas trop épaissis par la vieille couche,
un bon coup de paille de fer pour gommer les jointures peint-non peint, une sous couche plus que diluée, et en avant. A ma grande surprise, je n’ai pas l’impression d’avoir massacré mon homme, et
il peut maintenant tenir sa place avec ses houzards.
Le pantalon a été peint à l’huile, ainsi que les fausses bottes, et le reste en acrylique Prince August. J’avais seulement décollé le sabre et la sabretache pour commodité de peinture du
pantalon, et ils ont eu l’air heureux de retrouver facilement leur place originelle. De même pour la main droite qui tient la pipe.
Petit détail pour les ‘’chicailleurs’’ : la figurine le montre en général de division, c'est-à-dire après la bataille d’Eylau en février 1807. Or il n’était que général de brigade de cavalerie
quand il commandait l’ ‘’infernale’’. J’ai vu pire comme arrangements de circonstances.
Philippe Barreaud