Général Comte Charles Lasalle


Buste peint par Daniel Romeo
Buste peint par Daniel Romeo

Antoine-Charles Louis de Lasalle est un général de Napoléon Ier né à Metz en 1775, et mort en 1809.
Issu d’une ancienne famille de lorraine, il fut très tôt sous-lieutenant de remplacement à 11 ans.
A 16 ans, il entre dans la cavalerie, mais la révolution française supprimera ses grades gagnés par la noblesse.
Son premier grand exploit fut celui de capturer une batterie de canons, à la tête de quelques cavaliers seulement, et il refuse alors un avancement, par modestie.
Lors  de  la campagne  d’Italie,  notre  homme  se  voit  lieutenant  et protégé  du  maréchal Kellermann-père. Nommé capitaine, il commence à forger sa réputation.

Ainsi, avec seulement 18 cavaliers, il parvient à mettre en fuite 100 hussards autrichiens. Pendant la poursuite, il se sépare des autres, et est entouré par quatre de ces hussards, qui veulent le faire prisonnier.
Il les attaque, les blesse et retraverse la rivière à la nage pour rentrer dans son camps !


Plus  tard,  il  gagnera  le  poste de  chef  d’escadron,  pour avoir  ramené  des renseignements militaires  importants à  Napoléon  Bonaparte,  alors  qu’il  était  en  mission  dans  les  lignes ennemies.
Enfin, lors de la bataille de Rivoli, il parvient à capturer un bataillon et demi ennemi avec 20 chasseurs à cheval.
A Vadrozone, c’est tout un escadron d’Uhlans polonais qu’il fait fuir, avec 16 guides.
Une fois la campagne d’Italie terminée, il suivra encore Napoléon Bonaparte, pour sa campagne d’Egypte.
Devant les pyramides, il décidera la victoire en coupant la retraite de l’armée ennemie, avec
60 hommes.
Il y gagnera un nouveau grade, et ses charges fantastiques deviendront source de légende dans
l’armée.
 
De  retour  en  France,  il  recevra  le  commandement  du  10ème  régiment  de  hussards,  et recevra sabre et pistolet des mains de Napoléon : grand honneur.
Et là se montre très bien son caractère, son dicton : “tout hussard pas mort à 30 ans est un Jean-Foutre !”.

Ses hommes ne veulent pas charger dans un champ boueux et dangereux pendant une bataille ?
Comme punition, il reste avec eux pendant une heure sans bouger, sous le tir des canons ennemis…

En dehors de l’armée, il gagne une réputation de “mauvais garçon“. Il crée la “société des altérés”, voue un culte aux alcools forts… Il ne deviendra un peu plus sage qu’en 1803, en épousant la veuve d’un autre général.

Commandant de la légion d’Honneur, il dirige les dragons à Austerlitz.
Lors des guerres en Prusse et en Pologne, il crée la Brigade Infernale, avec deux régiments de hussards, et avec elle, il fait un véritable massacre d’une armée ennemie très nombreuse, en la dispersant, et les exterminant dans des défilés montagneux.

Lors du siège de la forteresse de Stettin, il arrive à la victoire avec 500 cavaliers et de faux canons en bois, contre 6 000 hommes et 160 canons.

Général de cavalerie légère en Espagne, il arrive à de très grandes victoires : on le nomme alors  grand officier de la légion d’honneur et comte d’empire.

Son acte le plus glorieux ? Alors qu’une armée beaucoup plus grande que la sienne l’entoure, et que la cavalerie ennemie le vise, il veut permettre à l’armée française de faire retraite par un petit pont : mais la cavalerie ennemie en profite pour charger.

Alors, avec ses cavaliers, pour protéger les autres, il charge à son tour. Et il ébranle l’armée espagnole. Tous les autres Français font demi-tour, et on arrive à la victoire. Et sa dernière campagne commence, en Allemagne et en Autriche.

Bataille de Wagram, il perd ses Hussard, prêtés pour une action hors son commandement.

Des cuirassiers attendent seuls : il les rassemble, et charge l’ennemi. Les hongrois fuient, partent en retraite et c’est la victoire.

Mais alors qu’il poursuit les fuyards, un grenadier hongrois le vise, et Lasalle meurt sur le coup d’une balle dans la tête.
 
La veille, il avait retrouvé sa chère pipe cassée dans ses ses bagages, et l’air triste, prenant ceci comme un signe, il avait prédit à son aide de camps : “je ne survivrai pas à cette journée”.

Mort à 34ans, dans sa dernière lettre à sa femme, il disait “je t’aime comme la fumée de tabac et le désordre de la guerre”.

Lasalle est devenu le modèle de tous les hussards : victorieux et glorieux, mais aussi joueur et fêtard, dur mais aimant les femmes.

La figurine


Il s’agit d’une vénérable pièce éditée par le Cimier il y a déjà …….. années ; peinte en son temps à la ‘’humbrol’’ de l’époque, et laissée dans un coin de vitrine. Ayant récemment terminé deux hussards aux uniformes des 5ème et 7ème hussards ( qui formaient la brigade infernale de Lasalle) je n’ai pu laisser ce brave général dans son état et décidé illico de lui refaire une jeunesse. Pas possible de le décaper. Qu’à cela ne tienne et tant pis pour les puristes, j’ai décidé de repeindre ‘’par-dessus’’. Les détails de sculpture n’étaient pas trop épaissis par la vieille couche, un bon coup de paille de fer pour gommer les jointures peint-non peint, une sous couche plus que diluée, et en avant. A ma grande surprise, je n’ai pas l’impression d’avoir massacré mon homme, et il peut maintenant tenir sa place avec ses houzards.
Le pantalon a été peint à l’huile, ainsi que les fausses bottes, et le reste en acrylique Prince August. J’avais seulement décollé le sabre et la sabretache pour commodité de peinture du pantalon, et ils ont eu l’air heureux de retrouver facilement leur place originelle. De même pour la main droite qui tient la pipe.

Petit détail pour les ‘’chicailleurs’’ : la figurine le montre en général de division, c'est-à-dire après la bataille d’Eylau en février 1807. Or il n’était que général de brigade de cavalerie quand il commandait l’ ‘’infernale’’. J’ai vu pire comme arrangements de circonstances.

Philippe Barreaud