Le Baron de Marbot


JEAN BAPTISTE ANTOINE MARCELLIN, BARON DE MARBOT

 

Jean Baptiste Antoine Marcellin, est né au château de La Rivière, à Altillac, sur les rives de la Dordogne, vallée de Beaulieu, le 18 aout 1782. Il est issu d'une ancienne famille de noblesse militaire du Quercy. Son père a 4 fils dont 2 seulement survécurent : Antoine Adolphe Marcelin Marbot (1781-1844), l'aîné, général français, et Jean Baptiste Antoine Marcellin, le cadet.

Son père, a été président du conseil des anciens sous le directoire et général à l'armée d'Italie. Il avait servi aux gardes du corps du roi Louis XV, puis aux dragons

du dauphin. Rallié à la révolution, mais ayant toujours eu en ‘'horreur les guillotinades''. Oncle du futur maréchal de Canrobert, qui s'illustra sous le second empire.

Jean Baptiste, à 17 ans s'engage comme volontaire le 28 septembre 1799 au 1er régiment de hussards, ci-devant Bercheny, commandé par son père, Jean-Antoine Marbot. Maréchal des logis en novembre, il est nommé sous lieutenant le 31 décembre. Il participe à la bataille de Marengo et au siège de Gênes, au cours duquel son père meurt. Officier d'ordonnance du maréchal Augereau lors de la campagne de 1805, il se distingue à la bataille d'Austerlitz. Capitaine en 1807, il est blessé à la bataille d'Eylau par un
boulet et laissé pour mort en ramenant le drapeau du 14ème régiment d'infanterie, cerné
par les russes. Passé dans l'état-major du maréchal Lannes en 1808, puis dans celui du corps de Masséna en 1809, il participe aux deux premières campagnes d'Espagne, où il est blessé à Agreda et à la prise de Saragosse. Fait chevalier de l'Empire le 12 novembre
1811 et chef d'escadron commandant le 23e régiment de chasseurs à cheval en 1812, il
prend part à la campagne de Russie, se signalant à l'occasion de plusieurs batailles. Chargé de la protection du passage de la Bérézina, il est blessé, ainsi qu'à la bataille de
Leipzig et à Hanau.

Nommé colonel en 1814, il reçoit le commandement du 7ème régiment de hussards, lors de la première restauration, dont le duc d'Orléans, futur roi Louis Philippe ( qui , sous le nom de Philippe égalité avait voté la mort du roi Louis XVI......) était le colonel honoraire.

Pendant les Cent-Jours, il rallie l'Empereur à Valenciennes et contraint le gouverneur, qui voulait livrer la ville aux Anglais, à prendre la fuite. À la tête du 7e de Hussards,
 
Napoléon le nomme général de brigade la veille de la bataille de Waterloo. Blessé en chargeant les carrés anglais à la tête de son régiment, il est compris dans la liste des bannis le 24 juillet 1815.

Retiré en Allemagne, il rentre en France en 1819. Il reçoit alors le commandement du 8e chasseur à cheval. En 1821, Napoléon lui lègue 100 000 francs par testament. Le duc d'Orléans le charge de l'éducation militaire de son fils aîné, le duc de Chartres, puis il est nommé aide de camp du comte de Paris. Après les Trois Glorieuses de 1830, il est promu maréchal de camp ( général de brigade, suivant la terminologie de l'ancien régime) et participe au siège d'Anvers (1831). Passé en Algérie, il assiste à l'expédition de Mascara en 1835 puis à celle des Portes de Fer en 1839 et à la prise de Mouzaïa en 1840. Élevé
au grade de lieutenant-général le 4 octobre 1838, il entre au comité de cavalerie en tant qu'inspecteur en 1844, avant d'être nommé pair de France le 6 avril 1845.
Le 8 juin 1848, il est mis d'office à la retraite et se retire de la vie publique.

Il est le cousin du maréchal Canrobert, qui s'illustre sous le Second Empire. Il écrivit ses Mémoires qui sont un remarquable témoignage de l'épopée napoléonienne et de la guerre à cheval.

• Commandeur de la Légion d'honneur 21 03 1831, Grand Officier LH 30 04 1836.

Mort à Paris, le 16 novembre 1854.

 

Onze blessures :
- Boulet dans son chapeau, laissé pour mort, le 8 février 1807 à Eylau.
- Coup de sabre en 1808 à Agreda, Espagne,
- Coup de feu en 1809 au siège de Saragosse;
- Biscaïen à la cuisse et une balle au poignet à Znaïm
- Coup de sabre au visage et au ventre en 1811 au combat de Miranda de corvo ;
- Balle à l'épaule à Jakonbowo et coup de lance à Plechtchenisvi en 1812, pendant la retraite de Russie ;
- Flèche d'un baskir à la cuisse, à Leipzig ;
- Explosion d'un caisson de munitions à Hanau en 1813 ;
- Coup de lance à Waterloo, 1815 ;
- Coup de feu à Mouzaïa, Algérie, en 1840.

La figurine

Éditée il y a déjà un bon nombre d’année, le cimier avait distribué une belle figurine de Marbot en tenue de nankin. –Elle trônait dans une de mes vitrines, et le petit curieux  qui chemine en moi a décidé de la moderniser, suivant les conseils ‘’peinturiologiques’’ de mes chers camarades . Alors là, pas franchement facile. D’abord, je ne voulais pas la décaper. Le problème c’est qu’elle avait été peinte à l’huile, qui est malgré tout assez épaisse. La peinture acrylique n’ayant pas cette épaisseur, elle se coulait dans tous les petits creux et faisait ressortir les anciens coups de pinceau à l’huile. Au début, désastre. Puis, je me suis aperçu que, bien arrangé, cela servait à donner de la profondeur à mon entreprise. J’ai donc persévéré. Mais, très rapidement, il a fallu choisir les bonnes couleurs. En tout cas des couleurs qui ne fassent pas hurler les ‘’histofigueux’’. Alors, le nankin ?
− Toile de coton à tissu serré et solide, de couleur jaune clair, fabriquée originairement à Nankin, puis aux Indes et en Europe, utilisée principalement dans la confection masculine. Gilet, pantalon, veste de nankin. Nous dit le dico. Bien. Après une visite au musée de l’armée aux Invalides et à celui de l’Empéri, à Aix en Provence, mon choix se porte sur un mélange prince August de 2/3-1/3 blanc et sable irakien. Le plus simple est décidé.

Mais ensuite viennent tous les petits détails qui font tellement plaisir à l’ ;;;;; de m ;;;;;;  .  D’abord, ce beau militaire ne porte pas la moustache. Donc il ne sert pas dans un régiment de hussards, où cela est presque de rigueur(le jeune Ney se les faisait peindre à la cire en attendant les vraies). Par contre, il peut être chasseur à cheval. Cela peut être en 1805, après Austerlitz, où il est aide de camp du maréchal Augereau. Mais pourquoi le plumet vert et jaune des troupes de la ligne, alors qu’il sert en état major et pourrait prétendre au plumet blanc ? Vraisemblablement parce qu’il a conservé la couleur traditionnelle des chasseurs, et que n’étant pas encore capitaine confirmé (ayant commandé un escadron), il ne peut prétendre à une marque d’état major régimentaire.

Philippe Barreaud