La Bataille de Watling Street.



 

Mais qu'en est-il exactement ??Pourquoi un article sur cette bataille ??

 

En fait, le début de cette aventure commence par une idée de défis ( en tout bien, tout honneur), lancée sur "Le forum de la Figurines Historique et Fantastique" sur une idée de Jean Pierre Duthilleul, grand master parmi les plus grands, de notre petit monde, celui de la Figurine; Jean Pierre, un des principaux acteur de la non moins célèbre revue "Figurines", aujourd'hui malheureusement disparue.

 

L'idée, lancée le 22 Octobre 2019, consiste à peindre une  même figurine, sélectionnée par l'ensemble des  protagonistes et participant à ce défis.

 

La figurine sélectionnée:

 

Le but du jeu: peindre cette figurine, suivant les possibilités artistiques ( un bien grand mot) de chacun, avec le motif du Vexillum, concernant la légion choisie.

 

Le Vexillum des centuries était, dans chaque cohorte, distingué par sa couleur, et portait le numéro de la cohorte et celui de la centurie. — (Frédéric Guillaume de Vaudoncourt, Histoire des campagnes d’Annibal en Italie, 1812)

Mais pourquoi "faire simple quand on peut faire compliqué"  ou  encore "pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple" ??

 

Après quelques hésitations, je me suis éloigné du thème retenu pour ce défis.

Une figurine ?? Non, non, ce sera une saynète.....avec mon principe qui vaut ce qu'il vaut, des figurines présentées en chiffre impair....( ah, ah !!! le père Barniaud reste campé sur ses principes)

Maintenant que je possède mes 3 éléments, je me retourne vers mon pote du forum Jean Luc Féraud, plus connu sous le speudo de Aemilius 

Après quelques  conseils,  je retiens sa proposition : "La bataille de Watling Street", qui collera parfaitement à mon idée de départ, une saynète.

 

Et me voilà parti pour 4 ou 5 mois, à me pencher sur le sujet......venu à point, ce confinement !!!!!

 

Et qu'en est-il de cette bataille ??

 

Si vous estimez la lecture de l'introduction trop longue, rendez vous directement en survolant les paragraphes qui suivent  à:

La bataille de Watling Street

 

En 61, la reine des Icènes Boadicée lève une révolte qui fera trembler l’empire romain, jusqu’à lui faire envisager d’abandonner sa conquête de la Bretagne. Cet épisode est connu principalement par les historiens romains Tacite et Dion Cassius ; ses batailles sont confirmées par l’archéologie.

 

Les racines de la révolte

 

La révolte de Boadicée trouve sa source dans la conquête de l’île de Bretagne (aujourd’hui connue comme Grande-Bretagne) par l’empire romain. Jules César y noue de premières relations de pouvoir, mais c’est Claude qui envoie quatre légions (environ 40 000 hommes) conquérir le sud de la Bretagne entre 43 et 47.

La Bretagne est alors peuplée de nombreux peuples celtes. Certains sont soumis ; les Icènes, présent dans la région qui est aujourd’hui le Norfolk et le Suffolk, ne le sont pas. Leur roi Antedios fait alliance avec les Romains pour protéger son peuple, et devient client de l’empire.
En 47, lorsque les Romains veulent désarmer les Icenis, une révolte éclate. Antedios meurt, l’insurrection est réprimée et Prasutagos, époux de Boadicée, devient le nouveau roi des Icenis.

 

Boadicée

 

La nouvelle reine des Icenis est née aux alentours de 25. Dion Cassius la décrit ainsi : « grande, terrible à voir et dotée d’une voix puissante. Des cheveux roux flamboyants lui tombaient jusqu’aux genoux et elle portait un torque d’or décoré, une tunique multicolore et un épais manteau retenu par une broche. Elle était armée d’une longue lance et inspirait la terreur à ceux qui l’apercevaient. » (Dion Cassius, Histoire romaine, 62, 2)
Boadicée (Boudicca en anglais) prie la déesse de la Victoire Andrasta et pratique la divination. Elle a deux filles.

 

La mort de Prasutagos

 

                                                      

D’après Tacite, Prasutagos (ou Prasutagus), qui maintient des relations de clientélisme avec l’empire romain, vit une vie longue et prospère. Vraisemblablement plus âgé que Boadicée, il meurt vers 60-61.

Espérant sans doute conserver de bonnes relations avec Rome, il lègue son royaume conjointement à ses deux filles et à l’empereur Néron, ce qui est inhabituel et illégal au regard des deux droits concernés : en Bretagne, le chef est désigné par la tribu ; à Rome, une femme ne peut pas hériter d’un royaume. Néron entend par conséquent récupérer le royaume. Il envoie chez les Icènes son procurateur, Catus Decianus, pour réclamer des sommes données par son prédécesseur Claude ainsi que par plusieurs citoyens romains parmi lesquels le philosophe Sénèque.

 

L’embrasement de la révolte

Catus Decianus et les vétérans romains, anciens légionnaires impliqués dans la conquête de la Bretagne et installés dans les colonies voisines, commettent de nombreuses exactions sur les terres icènes. Ils chassent des habitants de leur maison, s’approprient leurs terres, maltraitent les locaux, arrêtent la moitié de la cour de la reine. Boadicée est fouettée en public et ses deux filles sont violées.

 

Tacite raconte : « son royaume, en proie à des centurions, sa maison, livrée à des esclaves, furent ravagés comme une conquête. Pour premier outrage, sa femme Boadicée est battue de verges, ses filles déshonorées : bientôt, comme si tout le pays eût été donné en présent aux ravisseurs, les principaux de la nation sont dépouillés des biens de leurs aïeux, et jusqu’aux parents du roi sont mis en esclavage. » (Tacite, Annales, Livre 14)

 

Alliances et premières attaques

Boadicée s’allie avec plusieurs tribus voisines : les Trinovantes, l’un des peuples les plus puissants de Bretagne, les Cornovii et les Durotriges, toutes trois installées au sud de l’île. Elle rassemble ainsi une armée de 120 000 hommes et profite de l’absence du gouverneur de Bretagne, Caius Suetonius Paulinus, pour attaquer les colonies romaines voisines.

Boadicée attaque d’abord Camulodunum (près de l’actuelle Colchester). Ancienne ville trinovante, Camulodunum abrite alors 3 000 à 4 000 vétérans romains. Ils y ont bâti un sanctuaire à l’empereur Claude, qui irrite largement la population locale.

Tacite rapporte qu’avant l’attaque, des signes néfastes parviennent aux Romains :
« Dans ces conjonctures, une statue de la Victoire, érigée à Camulodunum, tomba sans cause apparente et se trouva tournée en arrière, comme si elle fuyait devant l’ennemi. Des femmes agitées d’une fureur prophétique annonçaient une ruine prochaine. Le bruit de voix étrangères entendu dans la salle du conseil, (…) tous ces prodiges que l’on racontait remplissaient les vétérans de terreur et les Bretons d’espérance. »

La ville n’a pas de murailles et le procurateur, réfugiée à Londinium (Londres) n’envoie que 200 hommes ; Boadicée emporte facilement la victoire et la population est massacrée. Des soldats résistent deux jours dans le sanctuaire à Claude mais finissent par se rendre, vaincus par la chaleur de la ville en train de brûler autour d’eux. La ville est réduite en cendres, la statue de Claude ornant le sanctuaire est décapitée. Les réserves romaines sont pillées pour reconstituer les stocks de nourriture et d’équipement des insurgé

 

Le massacre de l’île de Mona

Lorsque la révolte éclate, le gouverneur Caius Suetonius Paulinus mène la Legio XIIII Gemina et la Legio XX Valeria Victrix dans l’île de Mona, aujourd’hui connue sous le nom d’Anglesey. Lieu de rituel et de rassemblements, l’île de Mona (Môn pour les Celtes) accueille de nombreux druides, dont la religion a été interdite par l’empereur Claude, ainsi que des rebelles et des fugitifs. L’île est devenue un lieu de refuge pour les opposants à l’empire. En 61, Caius Suetonius Paulinus fait construire des bateaux pour donner l’assaut sur l’île. Sur le rivage les attendent des guerriers celtes, accompagnés de druides en prière et de femmes brandissant des flambeaux.
D’après Tacite : « L’ennemi bordait le rivage : à travers ses bataillons épais et hérissés de fer, couraient, semblables aux Furies, des femmes échevelées, en vêtements lugubres, agitant des torches ardentes ; et des druides, rangés à l’entour, levaient les mains vers le ciel avec d’horribles prières. Une vue si nouvelle étonna les courages, au point que les soldats, comme si leurs membres eussent été glacés, s’offraient immobiles aux coups de l’ennemi. »
Les Romains remportent une victoire facile, massacrent la population, rasent les bois sacrés. C’est après la victoire que le gouverneur Suetonius Paulinus apprend la nouvelle de la révolte de Boadicée.


Londinium et Verulamium

Après la bataille de Camulodunum, la Legio IX Hispana, menée par le préfet Petilius Cerialis, tente d’intercepter l’armée de Boadicée mais tombe dans une embuscade. L’infanterie est détruite, seule la cavalerie parvient à en réchapper.
Les deux armées, celle de Boadicée et celle de Suetonius Paulinus revenu de l’île de Mona, convergent vers Londinium. L’actuelle Londres a été fondée une dizaine d’années plus tôt par les Romains ; elle consiste principalement en un port de commerce et n’a pas d’enceintes mais comprend un palais du gouverneur.
Suetonius Paulinus se rend à Londinium, mais juge que la ville n’est pas défendable et l’abandonne à son sort. Le procurateur Catus Decianus, lui, s’est enfui en Gaule.

L’armée de Boadicée prend facilement la ville et massacre sa population. D’après Tacite : « Mais, voyant le peu de soldats qui était aux environs et la terrible leçon qu’avait reçue la témérité de Cérialis, [le gouverneur] résolut de sacrifier une ville pour sauver la province. En vain les habitants en larmes imploraient sa protection ; inflexible à leurs gémissements, il donne le signal du départ, et emmène avec l’armée ceux qui veulent la suivre. Tout ce que retint la faiblesse du sexe, ou la caducité de l’âge, ou l’attrait du séjour, tout fut massacré par l’ennemi. »
Les descriptions du massacre sont terribles. Les habitants sont tués ou jetés dans la Tamise, qui charrie des corps. Tacite rapporte 70 000 morts, et parle d’actes très cruels.

Après Londinium, l’armée de Boadicée fond sur Verulamium (aujourd’hui Saint-Albans) et lui fait subir le même sort.

 

 

La bataille de Watling Street

 

                                                                                     

Boadicée accumule les victoires, mais elle n’a pas pu piller Londinium et Verulamium comme Camulodunum : le gouverneur a fait brûler les réserves, et l’armée celte est affaiblie par le manque de nourriture. Mal organisée, mal équipée, excitée par les victoires, l’armée devient plus dur à contenir.
Suetonius Paulinus, de son côté, a rassemblé dix mille hommes environ – avec les quatorzième et vingtième légion – et choisit d’affronter Boadicée à proximité de Watling Street (une voie romaine), sans doute une plaine à Mancetter dans le Warwickshire. Il choisit pour l’ultime bataille un défilé fermé par une forêt, obligeant l’ennemi à combattre en mont

 

Le discours du gouverneur

 

Avant la bataille, Tacite prête ces mots au gouverneur : « vous voyez ici plus de femmes que de guerriers ! Incapables de combattre, sans armes, ils lâcheront pieds dès qu’ils reconnaitront le glaive et le courage de leurs conquérants, qui les ont si souvent mis en déroute ! Même parmi de nombreuses légions, c’est un petit nombre qui décide réellement de la victoire, et votre gloire sera encore plus grande si une petite force peut assurer la renommée d’une armée entière ! Serrez les rangs ! Et après avoir lancé vos javelots, alors avec vos boucliers et vos glaives continuez à verser le sang et à détruire, sans une pensée pour le pillage ! Dès que la victoire aura été conquise, tout sera en votre pouvoir ! »

 

 

Le discours de Boadicée

Tacite rapporte qu’avant la bataille, Boadicée dit à ses troupes « que, tout accoutumés qu’étaient les Bretons à marcher à l’ennemi conduits par leurs reines, elle ne venait pas, fière de ses nobles aïeux, réclamer son royaume et ses richesses; elle venait, comme une simple femme, venger sa liberté ravie, son corps déchiré de verges, l’honneur de ses filles indignement flétri. La convoitise romaine, des biens, était passée aux corps, et ni la vieillesse ni l’enfance n’échappaient à ses souillures. Mais les dieux secondaient enfin une juste vengeance: une légion, qui avait osé combattre, était tombée tout entière; le reste des ennemis se tenait caché dans son camp, ou ne songeait qu’à la fuite. Ils ne soutiendraient pas le bruit même et le cri de guerre, encore moins le choc et les coups d’une si grande armée. Qu’on réfléchît avec elle au nombre des combattants et aux causes de la guerre, on verrait qu’il fallait vaincre en ce lieu ou bien y périr. Femme, c’était là sa résolution: les hommes pouvaient choisir la vie et l’esclavage. »

 

 

La bataille

Boadicée combat sur son char de guerre, accompagnée de ses deux filles. Assurés de leur victoire, les Celtes sont venus accompagnés de leurs familles, qui assistent au combat sur des chars laissés à l’arrière.
Mais le combat ne tourne pas comme prévu.Dion Cassius et Tacite décrivent un combat acharné, mais les Celtes, désavantagés par le terrain, vaincus par la faim, désorganisés et mal équipés, se heurtent à des légions romaines plus disciplinées. Leur premier assaut rencontre une salve de javelots avant de subir une attaque frontale. Au corps à corps, les glaives des Romains se révèlent plus maniables et plus efficaces que les épées longues des Celtes. Le combat tourne rapidement au massacre ; les Bretons qui tentent de s’enfuir sont bloqués dans leur retraite par les chars où attendent leurs familles.

 

L’armée de Boadicée est exterminée. Femmes, hommes, bêtes de somme, personne n’en réchappe. Tacite parle de 80 000 morts côté breton, contre 40 côté romain.
Poenius Postumus, préfet de camp de la deuxième légion, manquait à l’appel de la bataille pour avoir, peut-être, reçu de fausses informations : en recevant la nouvelle de la victoire et en apprenant qu’il a privé sa légion de la gloire, il se suicide par l’épée.

 

La fin de Boadicée

Dion Cassius et Tacite rapportent différemment la mort de Boadicée. Pour Dion Cassius, elle meurt de maladie. Pour Tacite, elle se suicide par le poison pour ne pas tomber aux mains des Romains. Aucun des deux ne dit ce qu’il advient de ses filles ; d’après la croyance populaire, elles s’empoisonnent avec leur mère.

 

La répression

Suetonius Paulinus exerce sur la Bretagne une répression terrible. Avec les renforts envoyés de Germanie par Néron pour compenser les pertes de la neuvième légion, le gouverneur conduit des expéditions punitives et met la Bretagne à feu et à sang. Ses actions provoquent un début de famine, et causent l’inquiétude du successeur de Catus Decianus, le procurateur Gaius Julius Alpinus Classicianus. Craignant que la répression sanglante menée par Suetonius Paulinus ne soit contre-productive, et ne soulève davantage de révoltes, il convainc Néron de le faire remplacer.

Sources

 

Dion Cassius, Histoire romaine
Tacite, Annales, Livre 14

 

D'après Sophie Muse, écrivaine

https://sophiemuse.wordpress.com/2018/01/02/ce-quon-sait-vraiment-de-la-revolte-de-boadicee/

A partir de ces éléments, je situerai donc ma saynète après la bataille.

 

J'aurai donc besoin , pour réaliser ce projet:

a/ de trois figurines

 

 

Vexillifer  Leg XIIII

 

Signifer Leg XIIII

 

Aquilifer Leg XIIII


b/ représenter un char de guerre celte

 

c/ réaliser un décor à l'orée d'un bois

 

LES FIGURINES

Les Signa
Les drapeaux et enseignes des troupes   romaines                                                                        
                                                                                                                                                                                                        D'après Claude Balmefrezol

Maquetland

 

LE VEXILLUM

 

Le vexillum  porté par un vexillifer était un  des symboles de la légion  .C’était en fait un ancien enseigne des Ailes de  cavalerie mais aussi  un enseigne des détachements des supplétifs appelés vexillationes.
Cet enseigne  portait une sorte de Labarum de couleur rouge et de forme carrée  sur lequel était brodé en lettre d’or le nom le numéro de l’unité et aussi le Symbole zoomorphe ou une autre figure
Ce vexillum levé à côté de la tente de commandement indiquait de l’imminence du combat .Il était porté par un Vexillarius

La première figurine a entrer en scène sera la figurine objet du défi , sélectionnée par les membres du" forum de la figurine historique et fantastique".

 

Figurine de chez Alexandro Models, sculptée par un spécialiste de cette période: Adriano Laruccia.

 

Figurine tout métal ( comme j'aime), présentée comme du 54mm, mais un grand 54 mm En fait, les dimensions des pieds aux yeux sont de 66mm. alors que mes 2 autres pièces mesurent 60 mm ( pieds aux yeux), comme on peut le constater sur la photo suivante.

 

Donc, un nouveau challenge apparait: pouvoir adapter ces différentes échelles, en un ensemble cohérent.

 

LE MONTAGE

 

Après ouverture de la boîte, une inspection de chaque pièce s'impose et , à priori, pas de défaut apparent. Le métal est de bonne qualité.Douze éléments composent ce kit.

Le socle rond ne sera utilisé que pour maintenir la figurine droite, serrée dans l'étau et ne sera pas  inséré dans le décor final.

 

 

 

Il s'agit de nettoyer maintenant le métal des pièces, mais ponçage délicat, à l'aide de laine d'acier très fine ( du 000), vérifier si existence de ligne de ,joint, qu'il faudra éliminer.( J'utilise, à cet effet, méticuleusement des lames de cutter),

le tout, suivi d'un lustrage à l'aide d'une brosse nylon montée sur une petite perceuse.

 

"Et maintenant, que vais-je faire ??"

Cela ne vous rappelle rien ?? Si, si......mon époque, avec une chanson de Bécaud.....

 

Et bien, pour répondre, une action que je n'affecte pas spécialement, le perçage et le chevillage des pièces, pour un meilleur maintien entre elles.

Il me faut percer le métal avec une mèche de diamètre légèrement plus important que le diamètre du morceau de trombone utilisé....


préparation pour ajuster le haut du corps et le bas

( la colle utisiée pour fixée la cheville dans le perçage supérieur sera de la cyano liquide)


préparation pour ajustage du bras droit avec le corps.

( idem., utilisation de colle liquide)

 

La même opération sera effectuée avec le bras gauche, maintenant le Parma ( bouclier), malheureusement, pas de photos à présenter, il peut pas penser à tout, le père Barniaud......( p'tite tête, va !!!!).

 

Après collage du bras droit, des 2 parties du corps à l'aide d'une colle à 2 composants ( attendre  une bonne journée afin que ce collage soit définitif ), je m'aperçois qu'il faudra jouer de produits de rebouchage, les éléments collés n'étant pas des plus jointifs......mais ça, je m'y étais préparé.

Mon "Green Stuff", original Duro ayant un long vécu, il me faut un bon malaxage des 2 composants de cette pâte. et je pourrai combler les interstices de l'assemblage.Après séchage, un peu de ponçage sera à nouveau nécessaire.


Après le collage, le rebouchage, suivi du ponçage......

 

Ici, un ponçage d'accès difficile après

le positionnement de la face du visage


 

La phase préparation et montage de la pièce étant achevée, je vais mettre en place la phase......

 

 

LA PEINTURE

 

 

Afin d'une bonne accroche des peintures, huile ou acrylique, la pièce doit recevoir une sous-couche de peinture de base,la plus fine possible, afin de ne pas empâter les détails de la sculpture.(Certains peignent directement sur le métal, sans sous couche......, pourquoi pas si le résultat est satisfaisant......perso, je n'ai jamais pratiqué cette méthode....)

Sous couche passée lors d'une réunion du club ( avant le confinement) à l'aérographe.Résultat décevant, la sous couche étant restée brillante, après séchage.......ça commence mal......Mauvaise peinture ou le diluant utilisé n'étant pas compatible ??.......Décapage et passage d'une couche d'apprêt  à l'aide d'une bombe de peinture blc mat.....


Une fois cette sous couche bien sèche, un coup de brosse (....à dent....) pour ôter le surplus de peinture.....Vous verrez, en passant la brosse, un léger voile de poussière s'échappe de la figurine....

 

Après ces préparatifs, je peux commencer mes séances de peinture, qui seront, soit à base d'huile, soit à base d'acrylique; tout dépendra de la partie à traiter.

 

Il est d'usage de pratiquer en premier, la peinture des métaux en utilisant ou la peinture métallique, ou l'encre d'imprimerie ou encore des poudres métalliques.Je pense faire un mixe des 3 possibilités.

 

Les parties concernées recevront une peinture "noir satiné" avant le passage des différentes possibilités présentées pour l'interprétation des métaux.Je traite donc le casque , sous la tête de loup , ainsi que la cotte de maille ( lorica hamata)


 

Les ombres, éclaircies et nuances du métal du casque sont posées .Peintures à l'huile ' nuances de noir, bleu, terre d' ombre sont rajoutées , dans une base d'encre d'imprimerie ou de poudre métallique, mélange dilué à l'aide de liquin.

De même, renforts et motifs ornementaux du casque sont traités, mais avec une base de métal  bronze ou or.


 

Il faut penser , bien sûr, après un long séchage, à traiter maintenant, tout ce qui est carnation, d'abord, le visage, ensuite jambes et bras.....

 

La base principale en sera le rouge oxyde transparent  ( sur une recette de Jean Paul Dana)



 

A chaque séance de peinture, je reviendrai sur cette carnation, afin d'y apporter les nuances nécessaires


 

Quelques recherches seront nécessaires pour la teinte de la peau de loup.Mon choix se tournera vers le loup gris commun, vivant dans les forêts d'Europe.


Je vais donc m'inspirer de ces photos pore réaliser la fourrure.

D'abord, je commence par la tête., placée sur le casque et ensuite, l'ensemble de la peau, dos et pattes, qui seront peints séparément, avant collage sur les épaules.

 

Cette peau sera traitée à l'acrylique, avec les teintes suivantes....

 

La mise en couleur étant répartie durant plusieurs journées, je pratiquerai en même temps, les divers cuirs de la cotte de mailles, de la ceinture ( après traitement des métaux de cette ceinture). Pour les cuirs, sera rajouté la teinte "cuir rouge" dans la palette .


 

Je reviendrai ultérieurement sur la peinture de la tunique, des sandales ( ou caligae)

Un rebouchage à la pâte epoxy sera indispensable entre l'arrière de la tête et le dos de la peau de loup.

 

Comme on a pu le voir, la tunique sera en tissus rouge, et non blanc, les ptéruges étant traités en cuir blanc.

Une ptéruge est une lanière de cuir ou de métal, partie d'une armure de Grèce et Rome antiques. Ces lanières forment une jupe à franges portée sous la cuirasse et la Lorica segmentata, sur notre sujet, ce sera une lorica hamata,  ou tombant sur le haut des bras comme des épaulette


base acrylique de rouge garance + rouge vermillon+ rouge fuego ( en jouant sur chaque couleur pour nuancer), j’éclaircis, d'abord avec du rouge vermillon, suivi d'une pointe orange transparent, puis pointe teinte chair , j'ombre avec garance, puis pointe de vert dans garance..Pour garder une certaine matité, je rajoute dans mes mélanges, une infime pointe de flat base X21, de Tamiya

 

Peinture des caligae ou sandales lacées, faites de lanières de cuir.Ces sandales remontent sur la cheville et sont munies d'une épaisse semelle de cuir, lourdement cloutée , avec des caboches pour éviter de glisser.

Le nom de l'empereur Caligula est un sobriquet militaire, diminutif de caliga, qui signifie donc "sandalette". ( d'après Wikipédia)

 

Acrylique brun clair, marron orangé, ombre brûlée, noir, mélange éclairci avec sable irakien et pointe de blc.


 

 

Peinture du Vexillum

Nous sommes en présence de la Légio XIIII Gemina ( la 14ème légion jumelle), devenue par la suite Legio XIIII Gemina Martia Victrix (la 14ème légion jumelle  victorieuse grâce à Mars ), en récompense de sa victoire sur les troupes de Boudica, lors de la bataille de Walting Street.

L’emblème de la légion était un capricorne, emblème habituel des légions d’Octave/Auguste.

 

Sur un fond acrylique rouge ( mélange de rouge avec une pointe de marron orange ), en ayant travaillé en ombre et lumière des différents plis du tissus, je trace au crayon les principaux motifs du vexillum ( les lettres, le dessin du capricorne, les angles).Pour garder une certaine régularité, j'utilise une baguette, me permettant de conserver les écartements entre chaque élément. ,Il ne me reste plus qu'à colorer , sur une sous couche d'ombre brûlée,  afin  d'obtenir une approche de broderie dorée., en utilisant du marron orangé, du jaune, du blanc......Pas évident  à reproduire......


 

Peinture du bouclier

 

 

 

La parma est un bouclier bien particulier à l'époque impériale. Héritière de l'armement des vélites républicains, elle n'était utilisée dans la légion que par les portes enseignes et les musiciens, dont les équipements, volumineux, étaient incompatibles avec le port d'un scutum traditionnel.

 

Je vais donc m' intéresser à ce type de bouclier, puisque notre Vexillifère en est doté, et pour se faire, je me retourne vers les très bons articles, paru dans la revue"figurines"d'un spécialiste de cette période,: Michel Saez.

(Articles parus dans les "Figurines"n° 92 et 93, en 2011.)

Dans ces articles, Michel décrit les diverses formes, ainsi  que l'évolution de ces boucliers romains, de même , que la couleurs et les motifs de la face externe,d'où une diversité et bigarrure au sein d'une légion romaine.Donc, pas d'uniformité , ne serait-ce qu'au niveau des boucliers ( grande variété de couleurs et de motifs).On peut envisager, à la suite de pertes sévères lors de batailles que les détachements de renfort passèrent régulièrement d'une légion à


l'autre, avec armes  et bagages.A partir de ce constat, on peut envisager que ces légionnaires mutés pouvaient conserver leur bouclier orné de l'épisème de la précédente unité.

Comme l'indique ces 2 reproductions de boucliers, le fond de la face externe sera de diverses couleurs, ainsi que les motifs

Par contre, pour la face interne , on penchera pour un rouge sombre délavé,( à l'exception d'une Parma du milieu du IIIème siècle, joliment décorée de motifs curvilignes en étoile blancs et rouges sur un fond bleu)  ce qui n'implique pas que  la face externe soit obligatoirement rouge .

 

Mon choix de peinture se portera sur la Parma A , correspondant à  ma Legion XIIII Gemina .( d'après  la  stèle de Gnaeus Musius de Mayence, première moitié du 1er siècle après JC.)

 

Modèle orné d'un épisème ressemblant au scutum n°13, ce qui confirme son attribution à cette légion.

 

(Peu de photos à présenter; j'ai dû faire un gros tri, la majorité étant trop floue.)

 

Même principe que pour le Vexillum.

Sur un fond bleu nuit acrylique, je trace au crayon les grandes lignes des motifs, la présence du bras ne facilitant pas  le traçage à main levée .Ensuite, coloration à l'aide  de gris argenté puis de blanc......Je reconnais avoir manqué d'un peu de dextérité, dans ces opérations......un manque de précision et de netteté apparait lors des agrandissements des photos......A l’œil nu, ça peut passer !!!!!

 

 


 

Peinture de l'épée et du poignard.

 

 

L'épée

Gladius (en latin  gladius - lit. "épée") était l' arme "d'ordonnance" fournie aux légionnaires de l' armée romaine : une arme blanche de  type épée Manesca, pas très longue, avec une lame large, à coupe double et pointe très prononcée.

Les premières épées dela Rome Antique étaient similaires à celles utilisées dans laMagna Crecia (par la médiation des Etrusques): la lame droite xiphos et la lame courbe makhaira . À partir du IIIème siècle av.JC, les Romains adoptèrent massivement des épées celtiques utilisées par les Celtibères lors de la conquète de l'Hispanie : le soi-disant Gladius hispaniensis .  Sujet d'évolutions continues au cours de la période impériale (à la fois pour l' armée et pour les gladiateurs ), au IIIe siècle après JC, le gladius a été remplacé par la spatha plus longue et plus mince , également utilisée par les troupes de cavalerie .

 

Le poignard.

Le pugio est une sorte depoignard à pointe aiguë et double tranchant. Servant parfois au corps à corps, il ne mesurait pas plus de 35 cm. Il était porté à la ceinture (à gauche pour un légionnaire et à droite pour un officier) par tous les grades y compris par les empereurs eux-mêmes.

Cette arme est inspirée des dagues ibériques utilisées durant la. Elle avait cependant une utilisation plus faite pour le quotidien que pour le combat. Le soldat romain s'en séparait rarement comme le montrent beaucoup de fresques sur lesquelles sont représentés ces poignards.

Après les , le pugio se démocratise et devient le bijou des légionnaires, lesquels l'arboraient fièrement et n'hésitaient pas à investir de grosses sommes dans son achat. En bataille, il constitue en général le dernier recours d'un soldat après la perte de son glaive.

En2019, des archéologues découvrent  un pugio vieux de 2000 ans en très bon état de conservation lors de fouilles du cimetière romain deHaltern am See en Allemagne. Le fourreau était incrusté d'émail et d'éclats de verre rouge. Il était fixé sur une ceinture faite de plaques de bronze et de laiton recouvertes d' étain.