SERGENT SAPEUR du BATAILLON de CHASSEURS à PIED de la GARDE Du ROI de HOLLANDE, LOUIS BONAPARTE, 1809.



La   République   batave   ayant   été   transformée   en   Royaume   de   Hollande   en   1808, principalement pour contrecarrer les visées britanniques sur le continent, la couronne en est confiée à Louis, un des frères de Napoléon Ier. A la suite des dissensions entre l’empereur et le roi, celui-ci ayant la ‘’prétention’’ de gouverner lui-même son état, Louis abdique et le royaume est amalgamé à l’empire et transformé en départements français.
La garde républicaine batave comprenait un bataillon de grenadiers et un de chasseurs à pied. Leurs uniformes étaient couleur cramoisi, distingué de blanc. Cette combinaison resta en exercice bien après les transformations ordonnées par les Bonaparte, au moins en ce qui concerne les têtes de colonnes et les sapeurs.

En 1808, les deux bataillons devinrent grenadiers et la tenue de la troupe inversa ses couleurs, devenant blanche à distinctives cramoisie, ornements et boutons jaunes.

Avec l’abdication du roi  Louis,  la garde hollandaise passait à la garde impériale, le 13 septembre 1810, sous le nom de 2ème régiment de grenadiers. Par décret du 18 mars 1811, il prenait le N° 3.
 
Les gravures anciennes nous montrent cet uniforme porté en certaines occasions, jusqu’au passage dans  l’armée  française,  et  des  écrits  le  confirment.  On peut  donc admettre que notre figurine représente un sergent sapeur au service franco-hollandais entre 1808 et 1810.

La figurine


Uniforme :

Sergent : il porte le galon de fil jaune intense sur fond de tissu écarlate, en travers du bas de manche montant vers le coude. Les épaulettes sont à fond écarlate, tournante de fil jaune et franges à 2 branches écarlate puis 1 jaune. Le cordon du bonnet de poils et la raquette sont distingués de cordonnets croisés rouge et jaune (sergent) et vert (chasseur). Pompon de bonnet idem.

Chasseurs : En rappel le vert du cordon de bonnet ; le vert surmonté de rouge du plumet.

Sapeur : La hache, bien sûr. Les deux haches, surmontées d’une grenade fil jaune sur fond écarlate, à chaque haut de manche. Les deux haches croisées, en laiton, sur la poche de cuir accrochée à l’étui porte hache, dans le dos côté droit. Le glaive ‘’ à l’antique’’, arme propre aux sapeurs, et dont la poignée nue est surmontée d’une tête de coq.  Et enfin les deux haches en laiton sur le devant de la banderole porte glaive .

Notre homme, habillé de cramoisi, est distingué de blanc suivant l’ordonnance des troupes françaises.
 A noter le bleu du manteau roulé sur le sac. Il restera de cette couleur jusqu’en 1811, pour devenir bleu impérial lors du passage en 3ème régiment de la garde.
Le chapeau, plié sur le dos du sac est en feutre noir, sans garnitures aurore de la garde. Montage et peinture :

Pas de difficulté majeure, la peinture est à l’huile pour les cuirs blancs, surtout le tablier, et acrylique pour le reste.

Ensemble très agréable et rapide à peindre.


Philippe Barreaud