Nakajima B5N2 Kate  1/48 Hasegawa

Je me lance dans mon premier article sur le montage d’une maquette d’avion à l’échelle 1/48e au sein des CBA. Il concerne la réalisation d’un bombardier torpilleur japonais ayant participé au célèbre raid de Pearl Harbor qui fit basculer les USA dans la 2e guerre mondiale.
Cet appareil est un Nakajima B5N2 Kate de la marque Hasegawa.
Conçu en 1935 comme appareil monoplace entièrement en métal à ailes repliables, hélice à pas variable et train rétractable, le B5N « Kate » dans la nomenclature alliée, était un élément clé de la force de frappe de la marine japonaise en 1941.Il joua un rôle crucial durant plusieurs événements majeurs de la guerre du pacifique incluant le raid sur Pearl Harbour ,la destruction du porte avion américain Lexington pendant la bataille de la mer de corail, Yorktown  pendant celle de Midway et Hornet pendant celle de santa Cruz.
Le prototype du B5N1 équipé d’un moteur en étoile Hikari 2 de 700 cv, fit son premier vol en janvier 1937 et après quelques modifications et sa victoire sur son concurrent, le Mitsubishi B5M, entra en production comme bombardier embarqué. Les B5N1 équipé d’un moteur Hikari 3 furent utilisés dans les combats en Chine en appui des troupes au sol. Le B5N2 succéda au B5N1 avec un moteur Sakae plus puissant et restera en ligne jusqu’en 1944 pendant la bataille des philippines. Son armement offensif était composé de bombes et de torpilles.
La boite contient 6 grappes dont une transparente avec 2 types de verrières : une fermée l’autre ouverte. J’ai acheté en supplément une planche de photo découpe pré peinte de chez Eduard pour détailler au maximum l’habitacle malgré le soin déjà apporté par Hasegawa. J’ai prévu de monter la verrière ouverte pour attirer l’œil.
Le montage commence par l’assemblage d’un maximum de pièces de l’habitacle. Une fois sèches toutes ces pièces sont peintes avec un mélange de peintures Tamiya pour obtenir un vert pâle traditionnellement utilisé par Nakajima pour peindre l’intérieur de ses avions. Il est obtenu avec un gris XF22, un bleu XF8 et du noir XF1.
Une fois l’habitacle entièrement assemblé, j’ai commencé à donner un peu de vie à cet ensemble en vaporisant mon mélange additionné de quelques gouttes de noir sur les arrêtes et les angles.
J’ai renouvelé cette opération en faisant pareil mais cette fois en y ajoutant du blanc pour éclaircir le centre des panneaux.
J’ai collé ensuite tous les détails en photo découpe (harnais, manettes, boutons radio etc…), puis viens les dernières étapes de la patine. J’ai brossé à sec avec du blanc pour donner du relief puis vernis-en satiné. Une fois le vernis sec j’ai appliqué un jus fait à base de peinture à l’huile noire diluée dans de la white spirit. Enfin j’ai repiqué certains détails avec un pinceau fin.

Le montage du cockpit dans le fuselage ne pose aucun problème. L’assemblage des deux demi fuselage s’ajuste très bien et une fois secs la mise en place des ailes se fait naturellement. Une fois le fuselage assemblé dans sa totalité on vérifie le bon ajustage des joints et on comble les trous par un peu de mastic acrylique. La maquette est légèrement poncée avec du papier de verre aux grains de plus en plus fin.
La pièce est copieusement lavée au liquide vaisselle et à l’eau tiède en vue des opérations de peinture.

On commence par peindre à l’aérographe le bord d’attaque des ailes et les flancs du fuselage sous l’habitacle avec de l’argent. Cette teinte va servir à imiter le métal. Une fois cette peinture sèche on y applique du maskol (gomme arabique) ou équivalent avec un cure dent à certains endroits afin d’imiter les éraillures et l’usure de la peinture. L’intrados est vaporisé avec un gris vert Tamiya XF 14. Une fois la peinture sèche, on reprend les lignes de structure avec cette même teinte additionnée de quelques gouttes de noir. Même chose pour les panneaux que l’on reprend avec la même teinte cette fois additionnée avec quelques gouttes de blanc.
Après un séchage de 24 heures, on masque l’intrados à l’aide de scotch et de film plastique découpé et on applique une teinte verdâtre de la défunte marque Aeromaster (référence 1090 Nakajima Navy green acrylique). La patine s’effectue de la même façon que précédemment. J’ai décidé de peindre les décorations comme les Hinomaru (cocardes japonaises) avec un rouge de ma conception ainsi que tous les marquages faits de bandes de bleu, noir et de jaune. Tout cela afin d’atteindre plus de réalisme. En ce qui concerne les Hinomaru, les pochoirs sont découpés au rasoir compas dans de la frisquette. Viens, ensuite la touche finale avec de larges taches de peinture terre foncée de la marque Gunze (référence H72).
Les opérations de peinture se terminent avec 2 couches de vernis acrylique brillant de la marque Tamiya.
Le peu de décalcomanies qui restent sont posées et une fois sèches, elles sont emprisonnées sous une couche de vernis brillant Tamiya et post séchage sous une couche de vernis mat de la marque Prince August.
Ça sent la fin. Un jus de peinture à l’huile noire diluée dans de la white spirit est appliqué au pinceau fin dans les creux (lignes de structure et panneaux). Après quelques courtes minutes de séchage le tout est essuyé à l’aide d’un chiffon doux légèrement imbibé de white spirit dans le sens du vent relatif. Par la même occasion on frotte le maskol qui recouvrai la peinture métal pour faire apparaitre celui-ci et imiter l’usure opérationnelle du camouflage. Beaucoup d’appareil japonais perdaient leur camouflage à cause de la très mauvaise qualité de leur peinture.

Les finitions commencent par le montage de l’ensemble du moteur, puis viens le montage des trains, agrémentée de la pose des durits des freins fait en fils de plomb peint en noir et collé à la colle cyano. Pour finir l’intrados on colle les roues et les trappes de train, les supports de la torpille et la torpille elle-même dont l’empennage a été modifié pour recevoir une extension en bois (en fait de la carte plastique) qui permettait à l’engin d’évoluer dans les eaux peu profonde d’un port comme Pearl Harbor.
Le tube de Pitot d’origine, installé sur le bout de l’aile gauche, est remplacé par des micro tubes de seringues IP dermiques plus réaliste.   Sur l’extrados on s’attaque à la pose de la verrière, de la mitrailleuse et de l’antenne avec un câble qui la relie à la dérive.

Cette maquette a été un vrai plaisir à monter. L’ajustage n’a posé aucun problème. C’est du bon Hasegawa. Le Kate n’est pas un avion spectaculaire mais dans une vitrine à côté d’un Val, d’un Myrt ou encore d’un Grace donne de la valeur à une collection d’avions d’assaut japonais de la deuxième guerre mondiale.

texte et photos: Stéphane Vitali