UNIFORMES ET ARMEMENT-1918


 

Il est temps maintenant, les véhicules montés, de se pencher sur l'armée de cette période.

 

En premier, nous allons nous intéresser aux équipages de chars, qui figureront sur notre diorama.

 

Pour le FT Renault.

 

Apparus pour la première fois en avril 1917, puis en octobre de la même année, les chars d'assaut ne conquièrent pas la confiance de l'infanterie.

Du début à la fin de la guerre, la France produit 4 146 chars contre 2 542 pour la Grande-Bretagne.

Le char Schneider et le char Saint-Chamond sont construit tout 2 à 450 exemplaires environ, ils participent tout 2 à 1 064 engagements et 308 sont détruits.

Le char Renault FT-17 est produit à 3 187 exemplaires, il participe à 3 292 engagements et 440 sont détruits.

Les pertes humaines en France atteignent 102 officiers, 145 sous-officiers, 656 brigadiers et canonniers.

 

En juillet 1916, après de longues hésitations, l’industriel Renault finit par céder aux instances du colonel Estienne et, en 1918, les premiers blindés légers F.T. passaient avec succès l’épreuve du feu.

 

Le char Renault FT est notamment muni d'une tourelle pouvant pivoter à 360°. Ce système de tourelle sera utilisé sur la plupart des chars jusqu'à nos jours.
Ses caractéristiques sont : longueur = 4 m 95, largeur = 1 m 73, hauteur = 2 m 13, Poids = 4 tonnes.
Son blindage est composé de plaques allant de 6 mm à 22 mm.
Son armement est de 2 types, un modèle avec une mitrailleuse Hotchkiss de 8 mm et un modèle avec un canon de 37 mm SA18.
Il est équipé d'un moteur essence Renault 4 cylindres de 40 chevaux pouvant lui permettre d'atteindre la vitesse de 12 km/h.
Son autonomie est de 35 km.
Son équipage n'est composé que de 2 hommes, le commandant/tireur et le pilote.
Il fut construit en 1 560 exemplaires de tous types, y compris des chars P.C. et T.S.F.

FT est un code interne à Renault, qui nomme tous ses projets à la suite en ordre alphabétique depuis l'origine du constructeur. Il ne signifie pas "faible tonnage" ou toute autre appellation.

Il en va de même pour "FT 17" il s'agit d'un FT tout court. L'appellation "FT 17" que l'on peut lire bien trop souvent, même dans des écrits récents, vient de l'appellation allemande du FT : Pz.Kpfw 17/18 R (f) - Kenn-Nummer 730 (f).

D'après:

Armée de terre française - Les chars d'assaut ~ 1914 -1918

 

 

 

Uniformes et armement de ces équipages.

 

Les tankistes 1916, 1917, 1918.

 

 

 

 

1 - Casque Adrian de tankiste
2 - Veston en cuir
3 - Collet d'artilleur

4 - Masque de protection

5 - Pistolet semi-automatique  

     Ruby
6
- Poignard "Vengeur"
7 - Culotte d'artilleur      

      (passepoil écarlate)

 

 

 

 

 

 

 

1 - Béret de petite dimension
2 - Insigne de l'Artillerie Spéciale

 
             

 


C'est le 30 septembre 1916 que le général d'artillerie Jean-Baptiste Eugène Estienne est nommé directeur de l'artillerie spéciale. Cette nouvelle arme, subdivision de l'artillerie, installe son camp de base dans la clairière de Champlieu, dans la forêt de Compiègne. Le premier engagement au combat de chars français aura lieu que le 16 avril 1917 au Chemin des Dames, dans le secteur de Berry au Bac (Les chars de combat).

La tenue des hommes de l'artillerie spéciale est identique à celle des artilleurs, mais des besoins spécifiques ne tardent pas à émerger.

 

 

Le premier effet à subir une transformation est le bonnet de police. Il ne tient pas bien sur la tête et tombe souvent quand les canonniers évoluent dans l'espace exigu des chars, lorsque les mécaniciens se penchent ou travaillent allongés sous les véhicules. Par conséquent, au début de janvier 1917, le général Etienne alerte le GQG sur la nécessité de remplacer le bonnet de police par un béret bleu foncé de petite dimension, tenant beaucoup mieux sur la tête.
Des échanges s'engagent alors entre lui et le haut commandement et ils vont durer jusqu'à la fin de la guerre : L'intendance estimant que cette coiffe n'est pas du tout justifiée et soulignant la complexité à produire ce béret en quantité suffisante ; De son côté, Etienne réinsistant sur le côté "pratique" du béret et ajoutant même une notion d'esprits de corps qu'il produirait s'il était porté au sein de l'artillerie spéciale (le béret de petite dimension n'est porté par aucune arme, les chasseurs Alpin étant coiffés de la "tarte" beaucoup plus grande). Toujours est-il qu'aucune décision n'est prise et ce n'est que le 30 mai 1919 que le béret sera reconnu dans les textes comme la coiffe officielle des tankistes.
Il ne faut cependant pas attendre cette date, car dès 1917 des bérets bleu foncé ou noirs, d'achat civil, commencent à garnir la tête des simples soldats, mais aussi des officiers. En 1918, plus aucun personnel de l'artillerie spéciale ne porte le bonnet de police. Dans de très nombreux cas, des insignes non réglementaires viennent orner les bérets comme les lettres A.S., ou l'insigne de la batterie, instauré le 1er janvier 1917 (1ère bat. : as de pique, 2ᵉ bat. : as de cœur, 3ᵉ bat. : as de carreau, 4ᵉ bat. : as de trèfle) ou encore l'insigne de l'Artillerie Spécialité adoptée le 29 juin 1917 (voir plus bas). Beaucoup d'officiers y reportent aussi leur grade.

En avril 1918, le général Etienne remonte un nouveau fait qu'il constate de plus en plus fréquemment sur le terrain concernant le casque Adrian (avec attribut d'artillerie). Il porté au combat aussi bien en dehors que dans les chars, mais à l'intérieur des véhicules, la visière avant ne permet pas de s'approcher suffisamment des fentes d'observation pratiquées dans le blindage. De plus en plus d'hommes, en contradiction complète avec le règlement, prennent la décision de tout simplement couper la visière avant de leur casque. De semaine en semaine, cette pratique se généralise pour devenir très fréquente en 1918. Le 15 avril, le général Etienne écrit donc dans une note à ses supérieurs que la visière avant du casque Adrian doit être retirée et remplacée par un bourrelet de tissu ou de cuir d'environ 1 cm d'épaisseur et allant en se rétrécissant sur les côtés. Cette pièce molletonnée apporte plus de confort lorsque l'on est au poste d'observation et que le casque repose sur la paroi du char.
Ce montage, qui demande assez d'adresse, ne sera pas toujours suivi à la lettre, et beaucoup de tankistes se contenteront de replier sur quelques millimètres le restant de la visière afin qu'elle ne soit pas coupante.

Fin avril 1918, lors d'un stage d'officiers américains dans un groupe de tankistes français, ces derniers sont équipés de masques de protection qu'ils ont reçu lors d'un précédent stage similaire au sein du Tank Corps britannique. Ces masques manquent pas d'attirer l'attention des officiers français.
Ils sont composés d'un loup en acier avec des fentes horizontales au niveau des yeux et une petite maille qui recouvre le nez et la bouche, ils s'attachent par 2 sangles qui se nouent dernière la tête, la face contre le visage est molletonnée de cuir ou de drap.
Le 3 mai, le général Etienne demande au ministre de l'armement une livraison de 2000 exemplaires pour un effectif de 4 par chars. La commande est passée le 17 mai aux Anglais qui commencent les expéditions vers la France à partir du 28 juin, à raison de 600 masques par semaines.
Les tests en conditions réelles sont confiés aux 3 premiers bataillons de chars légers, et bien que le masque soit assez lourd et que la vision, à travers les fentes, soit assez réduite et fatigante (surtout à faible distance), il offre une bonne protection contre les chocs et les brulures au visage et aux yeux. Ainsi, une nouvelle commande de 2000 unités est passée le 16 juillet 1918.
Jusqu'à la fin de la guerre, les recherches s'orientent sur une amélioration du masque, notamment au niveau de la vision qui est le point faible. Le loup et les fentes sont remplacés par des œilletons en verre étanches, ce qui améliore grandement la visibilité. Mais aucune modification ne sera actée officiellement avant l'armistice.

Dès la création de l'artillerie spéciale, le veston de cuir s'impose comme le seul vêtement approprié dans un char de combat (les différents types de vestons en cuir avant et pendant la guerre).

L'insigne de l'Artillerie Spéciale est adopté le 29 juin 1917, mais le dessin officiel ne paraitra que le 20 septembre. Il consiste en 2 canons croisés surmontés d'un casque médiéval tourné vers la gauche. Il est brodé en cannetille or pour les officiers et sous-officier et en laine bleu pour les brigadiers et homme de troupe. Il est porté sur le bras gauche au-dessous des chevrons de présence aux armées, comme pour toute l'armée.
Ce nouvel insigne doit mettre fin au port que tous ceux qui ne sont pas réglementaires, notamment la salamandre qui apparait à partir de janvier 1917. L'animal, déjà utilisé comme emblème au moyen-âge, était réputée par les anciens pour "vivre dans le feu". Elle est représentée dans une couronne de lauriers en train de cracher du feu avec la mention A.S. ou " Artillerie Spécial ".

L'armement des équipages de chars est très succinct, il doit être assez petit en raison de l'espace exigu des chars et ne doit servir que si les hommes sont contraints à quitter leur véhicule.
Le 15 avril, le général Etienne préconise l'utilisation du pistolet automatique et du poignard. Le pistolet le plus représentatif est le Ruby porté dans l'étui modèle 1916. Le poignard est du type "Astier-Proton n°2" et en plus faibles quantités les types "Coutrot n°7 et 8".

 

D'après Les Français à Verdun

 

 

Les figurines, pour accompagner mon char  FT .

 

 

Je vais sélectionner 2 boites de figurines, à monter et à peindre.

La première, acquise lors de notre déplacement à Palavas et la seconde, achetée par le biais du net.


 

Première reçue, première traitée: la boite de chez MB.


Je découvre un plastic dur et une qualité de finesse de la sculpture, présentant une attitude sympa des personnages Aucun soucis pour le montage, malgré quelques rebouchages qui seront nécessaires. Une petite omission sur les grappes: les poignards ne sont pas représentés.

Les 2 pièces qui m'intéressent sont donc celles de l'équipage français.


Le rebouchage sera effectué à l'aide de Duro.

 

Une fois le Duro séché, les figurines sont prêtes à recevoir la sous-couche d'apprêt gris.



Comme pour toutes figurines, je commence par colorer toutes les carnations. Toujours le même principe, peinture à l'huile, rouge oxyde transparent, ocre, jaune clair, blc de titane , une pointe de bleu de Prusse.Je vais pratiquer une carnation assez claire., en accentuant légèrement les zones sombres à l'aide d'une pointe infime de bleu, mélangée avec mon ton de base., les éclaircies, en accentuant à l'aide de jaune+blc, dans mon mélange de base.

 

Même technique et même application pour le 2ᵉ personnage


Le commandant tireur  porte la tenue  bleu horizon , vareuse et pantalon et béret noir, alors que le pilote, lui, porte un blouson de cuir, et casque Adrien, visière pas  modifiée


Ce bleu horizon, obtenu en peinture acrylique, sera un mélange de bleu marine, de bleu mat, bleu-gris, de bleu ciel profond, de noir, de sable ( pour les bandes molletières), en suivant le principe des ombres et des éclaircies.


Sur une base de gris-noir, je jouerai l'usure du blouson à l'aide de noir OTAN,, de vernis satiné, très dilué, en insistant sur les usure à l'aide de sable clair, jaune lasure.

Les peintures employées sont indifféremment des PA, des Mig,des AK....


J'emploie un mélange de bleu-gris+noir+1 pointe de peinture métallique argenté pour la peinture du casque, quant aux ceinturons, guêtres, étuis de pistolet, utilisation de marron, beige, marron rouge, marron orangé pour traiter les cuirs, suivis d'un jus de vernis satiné.




 

Voilà pour le 1er équipage: finalement, malgré la taille du 1/35, ce sont des figurines bien agréables à colorer et à mettre en valeur.

 

Je vais me pencher, maintenant, sur ce 2ᵉ équipage, dont j'ai apprécié les attitudes, et surtout, la présence, dans le kit, dans la motocyclette.

Je vais suivre le schémas de montage et de peinture que l'équipage précédent avec, en plus, une troisième figurine: le motocycliste et son engin.



Les 3 figurines portent chacun un blouson de cuir, que je pourrais traiter dans des tons différents.Meng n'a pas omis la présence du poignard et présente un casque Adrien, la visière transformée.

La motocyclette sera assez délicate à monter, présentant des pièces très fines.Une affaire à suivre !!!


Après découpage, limage, collage des figurines, une revue de détails s'impose pour un passage au rebouchage de certaines imperfections de collages.





 

La couche d'apprêt gris de passée, je peux entreprendre la peinture de ces figurines. Toujours le même principe, en commençant par les carnations, toujours à l'huile et avec les mêmes bases citées précédemment.



La suite consistera en la peinture du bleu horizon des pantalons ainsi que celle des blousons et de la veste cuir du motocycliste.


Les blousons de l'équipage du char présenterons des reflets satinés dans le noir-bleu alors que la veste du motard tirera sur des reflets marron.



 

Le côté satiné, brillant des pantalons et bandes molletières a pu être atténué à la suite d'un passage de médium à peindre mat de LB.

Même principe de peinture pour tout ce qui est cuir de ceinturons et d'étuis à pistolets.

 

Il me faut trouver la bonne position pour le tireur, installé assis sur le bord de la tourelle .



 

La suite consiste au montage et à la peinture de la motocyclette......

 

Il me faut donc terminer cette partie d'article avec la réalisation de la motocyclette, réalisation assez complexe étant donné la finesse de cet élément.




 

Une fois l'engin monté, un passage d'une couche d'apprêt est nécessaire avant d'en effectuer la peinture.


A la suite de diverses recherches, la teinte la plus adaptée à cette période sera un gris vert militaire.


 

Une fois les cuirs de la selle, des sacoches, effectués, il me reste à jouer avec les effets de boue séchée, comme pour le char...

 

Adapter le personnage sur sa moto n'est pas du plus aisé.....mais en rectifiant le tir, j'y suis parvenu, malgré la fragilité du montage.

 

Les figurines pour accompagner le char Schneider.

 

Avec Anthony, nous avons sélectionné les figurines de chez ICM, équipage Anglais.


 

Cet équipage, avec un changement de couleur de l'uniforme, devient un équipage américain, ayant participé à la contre-offensive, depuis ce lieu.

Anthony gère l'officier à la canne et l'homme à coucou et moi, bin, les 2 autres.

 

Malheureusement, pas trop de photos de prises lors de cette procédure, juste le départ de mon officier, avec la tenue à tendance kaki vert…


Sur ce coup, pas une bonne maitrise des tofs....

 

Mais en fouinant un peu, j'ai enfin trouvé un peu mieux…


 

On peut donc se faire une petite idée de ce groupe, équipage de char, traité du côté américain.

 

 

Pour rendre attractif ce dio, il faut penser à combler les espaces à l'aide de nombreuses figurines, et ce sera le cas, ici.....

 

Le groupe Soldats Anglais, prisonniers Allemands

 

Je vais maintenant m'occuper de cet ensemble prisonniers allemands, sous escorte anglaise, provenant d'une autre tranchée conquise par les troupes alliées. et menant un blessé allemand vers les soins prodigués dans l'environnement de l'ambulance française, sous équipage canadien.....Ouhai, les films que l'on peut se faire !!!

 

Les figurines proviennent de la boite MB: "British et German soldiers"